Alaves est une des sensations en Liga. Les hommes d’Abelardo confirment qu’ils sont une très bonne formation compliquée à bouger. Le jeu de l’ancien du Barça est simpliste mais pas réducteur. D’inspiration Choliste, Alaves prends vie quand ses deux ailiers, Jony et Ibai, allument la lumière. Retour le but égalisateur de Jony face à Huesca lors de la 12e journée. Mise en pratique de ce qu’est Alaves cette saison.
Lorsqu’Abelardo reprend Alaves la saison dernière, la formation basque est au plus mal. Dernière de Liga, avec un effectif chamboulé et sans projet de jeu clair, la menace d’une relégation était grande pour le finaliste de la Coupe UEFA de 2001. Pourtant en quelques mois la situation d’Alaves s’est inversé avec un maintien facilement acquis. Pour cette saison 18-19, Abelardo et ses hommes continuent de progresser et sont solidement accroché au top 4. Mais quel est le secret d’Abelardo ?
Une inspiration Cholisme assumée
Pour remettre Alaves dans le droit chemin, Abelardo a d’abord posé un cadre strict. S’inspirant du 4-4-2 du Cholo, il l’a retranscrit selon sa vision au pays basque. L’idée est simple, 2 milieux très travailleurs surtout là pour former un carré imprenable avec les deux centraux. Des ailiers omniprésents et qui doivent créer des décalages avec les latéraux et une voir deux tours de contrôles devant pour rattraper les centres ou les longs dégagements du gardien. L’idée est simple, mais la réalisation d’Abelardo est très intéressante.
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Globalement, l’effectif d’Alaves n’a pas été chamboulé cet été. Cependant, le recrutement de Jony a fait basculer la formation d’une équipe solide à une équipe sexy. Les mots sont lâchés mais sont pesés et conviennent parfaitement à ce que propose l’ancien de Gijon qui a bien connu Abelardo. Avec Ibai qui était déjà là la saison dernière, ils forment un duo très complémentaire qui joue souvent ensemble ou force seul les situations. Les deux ailiers sont de supers joueurs de ballons dotés d’un vrai QI football. Face à Huesca, on voit bien que les deux se cherchent et se trouvent facilement.
Il n’y a rien de révolutionnaire dans ce but de Jony, simplement des joueurs qui se déplacent dans l’idée de valider par un but l’idée de jeu d’Abelardo. C’est vulgairement ce qu’on appelle « un projet de jeu ». Faire de belles déclarations ne veut en rien dire qu’un entraîneur est en capacité de réussir à faire adhérer à son discours ses joueurs. Là avec ce but on voit des idées simples : être en supériorité à la retombée du ballon, exploser sur le côté ouvert et surtout chercher l’homme libre dans la surface. Il n’y a besoin que de 3 passes pour passer d’un ballon neutre au centre du terrain à un but pour Alaves.
Le but de Jony séquence par séquence
Ce qui est très intéressant dans cette action ne dure même pas une seconde. C’est le mouvement du bras de Jony quand Ibai de l’autre côté amorce son centre. Personne ne peut savoir si Ibai le voit, mais il sent le déplacement que va réaliser son ailier opposé et va lui donner un caviar, c’est ça qui est important. C’est le genre de séquence qu’on voit très peu dans le football moderne surtout dans les équipes en 4-4-2 : un ailier qui centre pour un autre. Souvent l’ailier opposé au centreur vient se mettre aux abords de la surface pour récupérer le cuir. Sous Pep, souvent on voit un latéral centrer pour l’autre.
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Ce but en plus de représenter le style d’Abelardo met en lumière l’importance de Jony et Ibai. Les deux sont impliqués directement sur 12 des 17 buts marqués par Alaves en Liga cette saison. Réellement, Alaves vit à travers son duo d’ailier, quand d’autres formations performent grâce à un double pivot ou une paire de centraux. La deux joueurs à l’opposer sur le terrain se cherchent souvent et se trouvent régulièrement. Preuve encore que le Cholismo est bien plus complet qu’un simple travail défensif bien réalisé.
Benjamin Bruchet
@BenjaminB_13