Blanquinegros contre Bianconeri pour un duel haut en couleur. De retour en Ligue des Champions, le Valencia CF a droit à un adversaire de choix : la Juventus de Cristiano Ronaldo qui revient en terres espagnoles pour la première fois depuis son départ du Real Madrid. Mais au-delà du cas du Portugais, ce match marque le renouveau des ambitions du club che, remis à l’endroit par Marcelino en à peine saison.
Tornem ! « Nous revenons » se délecte le Valencianisme. Trois ans après sa dernière participation, le Valencia CF fête son grand retour en Ligue des Champions, à quelques mois de son centenaire. Créé dans le Bar Torino, quel plus beau symbole que de recevoir la Juventus, grand parmi les grands européens, dans son colisée de Mestalla ?
La dernière apparition du club che a encore un goût amer, entre crépuscule du l’ère Nuno Espirito Santo et début du marasme institutionnel. Au sein d’un groupe plus qu’abordable composé du Zenit, de l’Olympique Lyonnais et de Genk, les Blanquinegros avaient explosé en vol mais avaient pu sauver la 3e place, maigre consolation. C’est avec l’esprit revanchard que le VCF aborde cette phase de groupe au sein d’une poule difficile qui proposera aussi des affrontements contre Manchester United et les Young Boys de Berne.
Version 2015 ou version 1999 ?
Si on est pessimiste, on peut voir le début de saison en noir. Comme en 2015, Valencia a mal démarré sa saison, sans doute en raison d’une préparation physique renforcée en vue des échéances européennes, des blessures en défense centrale (Jeison Murillo et Ezequiel Garay) et au milieu (Geoffrey Kondogbia), des automatismes à recréer en attaque. Avec seulement 3 points pris en 4 matches, les Murciélagos n’ont toujours pas gagné en Liga et le « derbi » de la Communauté valencienne ce weekend contre Villarreal vaut déjà cher. Il y a 3 ans, après avoir terrassé l’AS Monaco en barrage (ah! ce lob d’Álvaro Negredo à Louis II…), Valencia était retombé à pieds joints dans son piège favori : manquer d’impact contre des adversaires à sa portée. D’emblée, Hulk avait puni les Che à Mestalla (2-3). Malgré un succès à Lyon grâce à un golazo de Sofiane Feghouli (0-1), le VCF n’avait pas fait le poids face aux deux autres favoris lors de la phase retour (ah! le bouillon pris par Aymen Abdennour sur le but d’Alexandre Lacazette…). Au final, le parcours européen des Blanquinegros s’était arrêté en Ligue Europa contre l’Athletic. Le dernier buteur valencien dans une compétition européenne reste donc Aderllan Santos, ce qui ne manque pas de provoquer un haut-le-coeur à l’afición.
Si on est optimiste (voire très optimiste), on peut voir le début de saison en blanc. En 1999-2000, Valencia n’avait engrangé qu’un seul point lors des 5 premières journées avec des défaites contre le Racing Santander, le Deportivo Alavés, l’Espanyol et le Betis, pour un maigre empate contre Valladolid. Lors de la 6e journée, les Blanquinegros d’Hector Cúper l’avaient emporté à Santiago-Bernabéu contre le Real Madrid (2-3). Le début d’une grande épopée : troisièmes en Liga et finalistes en Ligue des Champions, finale perdue au Stade de France contre… le Real Madrid évidemment (3-0), alors que ce sont bien les Murciélagos qui étaient les favoris.
Des doutes face à l’armada bianconera
Une fois n’est pas coutume, c’est le discret Dani Parejo qui s’est présenté en conférence de presse d’avant-match. Le capitaine s’est un brin agacé des questions inévitables sur la présence de Cristiano Ronaldo qui prennent le pas sur le retour de la C1 à Mestalla.
nOUS SOMMES FOCALISÉS SUR LE MATCH. LE RETOUR DE CRISTIANO EN ESPAGNE, ÇA FAIT surtout LE JEU DE LA PRESSE. ON CONNAÎT TOUS SES STATISTIQUES EN LIGUE DES CHAMPIONS. MAIS LA JUVE A DISPUTÉ DEUX FINALES EN 4 ANS ET ELLE L’A FAIT SANS CRISTIANO » dani parejo
Vu les problèmes défensifs du Valencia CF (absence d’Ezequiel Garay, retour compliqué de Jeison Murillo, arrivée de Mouctar Diakhaby et débuts difficiles de Cristiano Piccini), le pire est à craindre face à l’armada offensive bianconera, d’autant que Geoffrey Kondogbia, victime d’une entorse contre le Betis samedi dernier, a dû déclarer forfait. Sans sa clef de voûte, Marcelino sera-t-il en mesure de proposer un XI en béton armé. On sait que lors des grands matches, le Valencia CF sait se révolter, mettre de l’impact, des coups, défendre sérieusement, toujours poussé par l’afición bouillante de Mestalla. On l’a vu cette saison déjà, lors de la 1re journée disputée contre l’Atlético de Madrid, un match de très haut niveau avec de l’intensité et de la tension pendant 90 minutes.
Face à ces doutes, l’aspect offensif paraît perdre de l’importance. Cependant, le VCF a des arguments à proposer, notamment en contre, dans la plus pure tradition che. Gonçalo Guedes, Kevin Gameiro et, forcément, Rodrigo Moreno sont annoncés dans le XI. Pas encore complémentaire, le duo franco-espagnol a montré des choses intéressantes en championnat. Quant au Portugais enfin de retour dans la capitale du Turia, son retour à la compétition contre le Betis a montré qu’il avait des fourmis dans les jambes.
Sur le banc, Marcelino dispose de solutions haut de gamme dans le secteur offensif avec Michy Batshuayi, Denis Cherishev et Santi Mina.
XI probable