Après un premier match probant contre l’Angleterre à Wembley, la Roja de Luis Enrique pose ses bagages à Elche pour confirmer son renouveau. Contre la Croatie récente finaliste du Mondial, l’Espagne doit poursuivre sur sa lancée. Présentation.
À Elche, sur la plus grande pelouse d’Espagne (108m sur 70), la Roja affronte sa petite sœur. L’équipe de Croatie, finaliste de la dernière Coupe du monde se fonde sur un milieu dominant biberonné au foot espagnol de possession et maniant le toque avec brio. Modric-Rakitic c’est un duo qui se comprend et se complète, comme Busquets-Xavi à la belle époque de la Roja avec Brozovic dans le rôle d’Iniesta.
Modric-Rakitic v. Saúl-Busquets ?
Pourtant, pendant que la Croatie régale performe et continue de privilégier un foot de possession qui n’est pas aussi mort qu’on voudrait bien le faire croire, l’Espagne amorce sa mue vers un jeu plus direct. L’empreinte du Barça de Pep Guardiola a marqué pour toujours la sélection espagnole, sauf que maintenant les Catalans fournissent un nombre toujours plus restreint de footballeur à la patrie, à peine 2 (Sergio Busquets et Sergi Roberto) pour cette 1re fenêtre internationale.
« Si nous voulons faire un résultat, nous devons être plus agressifs. Le combat sera au milieu de terrain et celui qui réussira à gagner sera celui qui gagnera le match » Zlatko Dalic, sélectionneur croate.
Il y a encore quelques années, Xavi-Busquets-Iniesta animaient avec la même vigueur le milieu du Barça et celui de la Roja. Sauf que dans cette première liste de Luis Enrique, seul Busquets est encore là. L’Asturien doit donc innover et maintenir le cap du jouer beau sans la perfusion directe des Culés. Avant lui, Lopetegui avant installé Thiago et se reposait encore sur Iniesta. Le cycliste accompli qu’est l’ancien entraîneur du Barça a joué de malice en tentant de greffer Saúl au milieu Thiago-Busquets. Avec réussite à Wembley.
Un essai concluant qui, pour un temps en tous cas, justifie l’absence de son coéquipier Koke dans la liste. Privé de temps de jeu en Russie, Saúl est un milieu moderne et complet qui apporte un vrai plus dans ce milieu espagnol. Doux avec le ballon, capable de passe laser comme de percé ravageuse balle au pied et de frappe violente, il permet à Luis Enrique de continuer le travail de transformation du jeu lancé par Lopetegui. La Roja tient le cuir mais doit être capable de se mouvoir rapidement en attaque pour éviter de revivre des matchs comme face à la Russie. Dernier argument pour confirmer Sául dans le XI contre la Croatie : il est formé à Elche
Rodrigo, Aspas ou Isco en faux 9 ?
Face à l’Angleterre, l’Espagne a trouvé un adversaire parfait pour se rassurer : le ballon ne leur était pas contesté et les Three Lions ont laissé énormément d’espace dans leur dos. Face à la Croatie, la donne va être sensiblement différente. Avec un bloc haut, un pressing constant et surtout une volonté de progresser avec le cuir, l’Espagne semble voir son reflet dans une glace.
Pour contrecarrer les plans de la bande à Modric, la presse espagnole pense à deux plans. Les bases des deux plans sont identiques avec Ramos en capitaine de défense et une association Thiago-Busquets-Saúl au milieu. C’est au niveau des choix devant que les points de vue divergent.
Pour certains, Luis Enrique va aligner Rodrigo en pointe et sortir Aspas du XI même s’il a été élogieux avec la légende du Celta Vigo cette semaine. À ses côtés, Isco et Asensio pour aider au milieu de terrain et permettre d’attaquer les petits espaces. Pour d’autres, Isco pourrait jouer faux neuf (comme face à l’Italie il y a peu) avec Asensio et Suso en soutien.
Luis Enrique lancera-t-il de nouveaux profils comme Kepa dans les cages, Gayà latéral gauche ou Diego Llorente dans l’axe ? Rien n’est moins sûr, même si on aimerait voir une nouvelle association avec Ramos, Nacho ne s’étant guère mis en valeur à Wembley.
Option 1
Option 2
Option Loca ¡Furia Liga!