Roja : Mastoc Koke

Analyse Atlético CDM En avant La Roja
Crédits : monumental.co.py

Taulier de l’Atlético de Madrid, Koke Resurrección a souvent été en deçà de son niveau avec le maillot de la Roja. Son partidazo contre le Portugal et son sauvetage in extremis dans les dernières secondes du match lancent enfin sa carrière internationale

Son tacle désespéré à la dernière seconde a fait passer un frisson dans toute la péninsule ibérique. Au Portugal, il a été maudit, en Espagne béni. Koke Ressurrección a pris son temps pour enfin sortir son match le plus abouti avec le maillot de la Selección. Fernando Hierro n’a pas touché le XI établi par Julen Lopetegui, comme promis. Néanmoins, voir le Colchonero titularisé à la place de Thiago Alcántara a surpris car l’ancien Blaugrana est un profil qu’apprécie le désormais ex-sélectionneur.

A LIRE : La fiche complète de Koke Resurrección dans notre Guide des 23 de la Roja

41e rugissante

Koke Ressurrección n’a que 26 ans mais c’est un cadre de l’Atlético de Madrid depuis 2011. Alors qu’il a débuté en Liga avec les Indios lors de la saison 2009-2010, il s’est imposé naturellement. Capable de jouer à tous les postes au milieu de terrain, le Madrilène facture déjà 372 matches toutes compétitions confondues, assortis de 35 buts et 85 passes décisives. Désormais positionné de préférence sur le côté droit du milieu à plat de Diego Simeone, Koke incarne mieux que quiconque l’ADN Colchonero-Cholista. Pourtant, s’il est indispensable à l’Atlético, son rôle demeure encore flou avec la Roja. Souvent, Koke a été critiqué lorsqu’il troquait le rojiblanco pour le rouge. Un joueur aussi talentueux, complet et hargneux se doit d’être au même niveau avec la Selección. C’était à se demander s’il n’avait pas un blocage même s’il faut bien reconnaître que les styles de jeu entre les deux entités sont aux antipodes. Malgré 40 capes, on attendait toujours ce match référence. Nous l’avons eu pour la 41e.

GPS explosé

Placé à droite du milieu à trois de la Roja contre le Portugal, Koke Resurrección n’a pas été le plus en vue (Diego Costa et Isco ont évidemment été les plus remarqués) mais son volume de jeu a été unanimement salué en Espagne, bien au-delà de son sauvetage désespéré sur la dernière offensive portugaise et son coup de gueule qui a suivi son tacle. Selon les statistiques de WhoScored, il a touché 101 ballons (3e total derrière Sergio Ramos et Isco avec 123 ballons chacun) et réalisé 90 passes.

Par ailleurs, Koke est le joueur espagnol qui a le plus couru tout au long du match, au point qu’on a pu lire dans les colonnes de Marca que le milieu avait « explosé le GPS » : 11.7km dont 10% dans ce que la FIFA nomme la « Zone 3 », c’est-à-dire une allure entre 15 et 20 km/h, soit le double de ses coéquipiers. De plus, il a été le joueur le plus en mouvement lors des phases offensives espagnole (5.4km) et quand le Portugal avait la possession de la balle (4.1km). « Impressionnant déploiement physique du milieu de terrain madrilène, a-t-on pu lire dans les colonnes de Diario AS. Il s’est toujours offert en attaque, cherchant toujours à combiner avec discernement. En défense, il a toujours équilibré l’équipe ». On savait Koke capable de telles prestations avec la Roja, il a fallu attendre le bon moment. Il ne pouvait mieux choisir la période pour exceller avec la Selección.

François Miguel Boudet

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