Lucas Vázquez
Lieu de naissance : Curtis (Galice)
Âge : 26 ans
Poste : Ailier droit
Club 2017-18 : Real Madrid
7 sélections. 1re sélection : 7 juin 2016
Palmarès
Real Madrid : Ligue des Champions (2016, 2017, 2018), SuperCoupe d’Europe (2016, 2017), Liga (2017), SuperCopa (2017)
Le travail comme leitmotiv
Originaire de Curtis, en Galice, Lucas Vázquez rejoint le Real Madrid, son club formateur, en 2007. Il fait ses débuts avec le Castilla en 2011 pendant trois saisons, avant d’être prêté un an à l’Espanyol Barcelone. Un prêt qui lui permet de s’affirmer et progresser (4 buts, 7 passes décisives tcc) avant de rejoindre l’équipe première de la casa blanca en 2015.
Son travail, son sérieux et sa constance exemplaire lui ont permis au fil des saisons de s’imposer dans son club formateur. Indispensable cette saison au Real Madrid de Zidane, le Galicien est le joueur rêvé pour tout entraîneur. Meilleur passeur du club champion d’Europe (11 passes), qu’il soit titulaire ou qu’il entre en jeu, Lucas Vázquez remplit toujours son rôle. Rares sont les fois où l’ailier espagnol est passé à côté d’un match, au contraire il est reconnu et apprécié pour sa régularité et sa discipline.
Joker de luxe de la Roja
En 2016 Del Bosque le convoque pour participer à l’Euro en France. Une surprise puisqu’il n’avait jamais été sélectionné auparavant. Lucas débute avec la Roja en match amical, le 7 juin 2016, face à la Géorgie à Getafe (0-1). Après cet Euro catastrophique pour la Roja, Vázquez passe près de deux ans sans jouer pour son pays. Julen Lopetegui, l’appelle finalement en mars dernier pour les amicaux face à l’Allemagne et l’Argentine. Au vu de ses performances en club, il est logiquement rappelé pour participer au Mondial en Russie.
Dans cette sélection espagnole Lucas Vázquez incarne le joker de luxe idéal pour Hierro. Véritable soldat pour son équipe, l’originaire de Curtis ne bronche jamais à se sacrifier pour les autres. Sa vitesse, son jeu en 1 contre 1, sa profondeur et ses centres seront des atouts décisifs pour la Roja pendant le Mondial. Moins technique qu’un Isco ou un Asensio, Lucas Vázquez est pourtant une valeur sûre, capable de renverser un match et de déstabiliser l’équipe adverse. Même s’il est peu probable qu’il débute dans le 11 type lors du Mondial. Le nouveau sélectionneur espagnol en date, Fernando Hierro, sait qu’il pourra compter sur lui pour remobiliser son équipe et changer la donne en plein match.
L’incarnation de la simplicité et l’exemplarité
Son visage d’enfant sage, presque angélique, est le reflet de sa personnalité : discret, humble, sérieux, ambitieux et bosseur. Dès la tendre enfance, Luqui tombe amoureux du ballon rond. Alors peu importe l’heure, il passe son temps à jouer avec son frère dans les rues de Curtis. Aujourd’hui, au plus haut niveau, il brille par sa simplicité et son exemplarité. Des traits de caractère parfois rares chez un footballeur. Une bonne raison, en plus de son talent, de l’apprécier. Attachant, Lucas l’est depuis toujours, en témoigne ceux qui ont croisé sa route.
Ce que j’apprécie le plus chez lui c’est son humilité et son ambition. Il travaillait énormément et donnait tout pour y arriver, toujours avec humilité. Je ne pense que du bien de lui. Le contraire est impossible. On ne peut que souhaiter le meilleur et de réussir à un garçon comme Lucas. Il le mérite plus que n’importe qui. » nous confie Salva Sevilla avec qui Lucas a joué pendant son année à l’Espanyol.
Même s’il évolue dans l’un des meilleurs club du monde, « l’expresso de Curtis » (cf le restaurant familial à Curtis nommait Express) n’a jamais oublié d’où il vient. Lucas a laissé dans sa ville natale d’environ 4 000 habitants une empreinte indélébile. Il y est, depuis toujours, aimé de tous. « Les gens l’idolâtrent et l’ont toujours aimé. C’était un enfant très timide. Il me disait tout le temps qu’il voulait plus que tout devenir footballeur » confiait en 2016 à Marca sa professeur de Sciences Naturelles, Yolanda Suárez.
Même si il était le meilleur, il était ami avec tout le monde et je me souviens que tout le monde l’aimait beaucoup » Pablo Barallobre à Marca
Destiné à toucher les étoiles
En 2000, Lucas rejoint le C.D. Curtis, et joue notamment sous les ordres d’Antonio Pérez. Son coach de l’époque savait déjà que son avenir serait radieux : « Ça se voyait qu’il irait loin, il était habile avec la balle, ingénieux et toujours très intelligent dans son jeu. » À 13 ans Luqui rejoint l’Ural C.F où il démontre encore un talent précoce. Le président du club, Pablo Barallobre expliquait à Marca qu’à son arrivée Lucas Vázquez devait jouer en B mais qu’il avait un niveau largement supérieur pour son âge. « Sincèrement il n’a pas joué avec la Juvenil à cause de son âge, parce qu’il aurait pu y arriver.«
Si le Dépor a tenté de nombreuses fois de le recruter, le père de Lucas a toujours refuser, pour prioriser les études de son fils. Néanmoins le talent du milieu espagnol a vite dépassé les frontières de Galice. Le destin vint frapper chez lui, pour lui ouvrir les portes d’un avenir glorieux. C’est Michel qui a appelé son père pour inviter Luqui à passer un test pour le Juvenil C du Real Madrid. Le reste de l’histoire nous la connaissons déjà.
Chloé Girardin
@ChloeWest_