
Depuis ses origines, le football espagnol est lié au football anglais. Entretien à propos de ces liens avec le célèbre journaliste et écrivain Philippe Auclair. Au programme : Pep Guardiola, Rafa Benítez, la Championship, les Three Lions et les droits TV égalitaires.
Dans les quatre divisions professionnelles que compte le football anglais, officient 51 joueurs espagnols. Depuis 1998, près de 130 joueurs espagnols ont joué dans la seule Premier League. De leur présence massive en Angleterre, de l’influence des coaches espagnols, de la formation, nous en avons parlé avec Philippe Auclair, spécialiste du football anglais.
Il y a eu et il y a beaucoup de coaches espagnols en Angleterre. Que recherche-t-on dans la figure du coach espagnol ?
Est-ce que ce sont les coaches espagnols ou est-ce que ce sont des caractéristiques de coaches qui se retrouvent chez les coaches espagnols ? J’aurais plutôt tendance à penser la seconde chose. Il y a bien évidemment la tentation d’aller chercher la recette auprès du cuisinier qui vient d’avoir sa troisième étoile Michelin, ou en l’occurrence sa première sur son maillot national. Quand la France explose en 1998, il y a ensuite eu une passion pour le football français. De la même façon, il y a Rafa Benítez, qui est quand même le pionner, le Wenger espagnol, qui arrive en 2004. Et il y a aussi l’énorme succès international du football espagnol. On demande à ce que la victoire vole à votre secours. On se tourne alors tout naturellement vers des techniciens qui sont issus de cette culture-là. À la fois pour des raisons de succès, – on veut avoir des gens qui savent ce que c’est que de gagner -, et en même temps, on a identifié une direction dans laquelle le jeu allait.
Le modèle a fonctionné. Les entraîneurs et les joueurs espagnols ont quand même un taux de survie et d’épanouissement assez considérable. Ce n’est pas quelque chose sur lequel on aurait pu compter il y a une vingtaine d’années, quand leur image était très différente de celle que l’on a aujourd’hui.
C’était quoi cette image ?
C’était celle d’un football d’échec au niveau de la Sélection. C’était un football pas nettement mieux portant que le football anglais au niveau de son équipe nationale. Il n’y avait pas l’hégémonie à laquelle on assiste depuis 2008, ce qui est d’ailleurs assez hallucinant. Autour du football espagnol se posaient les mêmes questions qu’autour du football français lorsque Wenger, Houllier, Tigana et les autres sont arrivés : savent-ils comment gagner en Angleterre ? Ont-ils les ressources mentales, physiques, pour gagner ? Les Espagnols ont prouvé que oui, des préjugés ont été vaincus. Istanbul 2005 [ndlr. la victoire en Ligue des Champions du Liverpool de Benítez] a été un moment crucial, d’une certaine manière.
« On a vu le succès de Benítez, de Torres »
Il y a eu des succès espagnols en Premier League (Cazorla, Arteta, Silva) et des échecs également (Sandro, Mesa). Que doit avoir un joueur espagnol dans son arsenal pour réussir là-bas ?
C’est une très bonne question… Je crois qu’il y a un problème culturel qui est sensible chez certains joueurs espagnols et pas chez d’autres. Avec Juan Mata, on en parle souvent : l’Angleterre est tellement devenue une terre promise pour le joueur espagnol ! Je parle pour les joueurs qui sont à Getafe, à Levante, etc. On a vu le succès de Torres, de Rafa Benítez. Il y a eu une espèce de poussée vers l’Angleterre, mais une poussée de joueurs qui ne sont pas nécessairement prêts à vivre ce choc culturel énorme. Parlez-en avec Roberto Martínez, qui débarque dans une équipe de troisième division, du cauchemar que ça a été, des qualités qu’il fallait avoir… Tout le monde ne les a pas. Il y a eu des échecs qui sont à mon avis des échecs culturels, psychologiques, plutôt que d’autres choses. Tout simplement, il y a des joueurs qui ne sont pas taillés pour ce type d’environnement.
J’ai passé une journée avec Aitor Karanka au centre d’entraînement de Middlesbrough, deux mois avant leur descente. Lui-même me disait, et ce n’était pas pour me faire plaisir, qu’on ne se rendait absolument pas compte de la dureté impitoyable du football anglais, en seconde division en particulier, et du fait qu’il y a des joueurs qui ne peuvent pas survivre. Il n’y a pas que les Espagnols ; il y a des Français, des Allemands, des Scandinaves qui ne peuvent pas survivre non plus.

En dehors du terrain, comment un joueur espagnol qui arrive en Angleterre va être traité ?
Ce sera un changement total qui sera très bien vécu par beaucoup de joueurs espagnols. Les gens sont très accueillants, on vous fiche une paix royale. Vous allez trouver une petite communauté dans laquelle vous inscrire et vous allez vous rendre compte que les gens vous respectent. La notion de club transcende absolument tout. Llorente, pour les supporters de Swansea, ça a été un héros, comme Ayoze Pérez pour ceux de Newcastle ou Cazorla pour ceux d’Arsenal. Santi c’est un dieu vivant ! En plus de ça, pour certains joueurs qui viennent de plus grands clubs, découvrir l’Angleterre, c’est un peu une libération. Ils peuvent prendre le métro, ils peuvent déjeuner tranquillement. Il y a un espace de liberté, de vie privée.
Les tabloïds s’intéressent aux footballeurs anglais. Beaucoup moins aux footballeurs étrangers, à qui ils fichent la paix. En plus de ça, la presse n’est pas inféodée. L’un des énormes problèmes du football espagnol, c’est l’inféodation de la presse. Pour certains joueurs, ça rend les choses plus simples à vivre qu’en Liga.
« Ce que gagne Joselu, qui pourrait lui offrir une chose pareille en Espagne ? »
De l’extérieur on aimerait bien que les Espagnols reviennent au pays. On ne se rend pas compte que l’environnement n’est pas du tout le même…
Et qu’ils ont trouvé un équilibre qu’ils n’auraient peut-être pas eu auparavant. Ils sont dans un championnat super compétitif où ils peuvent se battre pour des titres, ce qui n’est pas nécessairement évident en Espagne. En Angleterre, on n’a pas eu le même champion de suite depuis un bon bout de temps. Du coup, les joueurs y trouvent leur compte. Financièrement évidemment aussi. Un joueur qui est à Newcastle aujourd’hui, Joselu par exemple, ce qu’il gagne là-bas, quel club espagnol pourrait lui offrir une chose pareille ?
Une chose que je trouve admirable parmi les joueurs espagnols avec lesquels j’ai parlé, c’est cette capacité d’adaptation qui n’est pas évidente quand vous venez d’une culture où tout est différent : la nourriture, la lumière, le climat, les gens. C’est peut-être le fait qu’il y a beaucoup de joueurs espagnols qui viennent de la classe prolétarienne et qui trouvent une affinité avec ce qui est encore un football prolétarien. Ce n’est pas parce qu’il y a des milliardaires qui sont propriétaires de clubs qu’on a perdu cela en Angleterre. Il y a quand même un enracinement dans la communauté.
Cette saison a été la saison du grand succès du City de Guardiola. Pourrait-on imaginer une nouvelle tendance dans le jeu anglais, qui se rapprocherait de ce que fait cette équipe ?
J’ai parlé assez longuement avec Gareth Southgate, qui dit une chose que je trouve très juste sur l’influence de Guardiola sur le football anglais : son influence prédate son arrivée en Angleterre. Le football anglais du XXIe siècle n’est pas celui qui se pose la question « Arsène who ? » quand Arsène est arrivé. Les gens connaissaient par cœur le Barça de Guardiola. Lui et d’autres ont commencé à influencer le football anglais avant leur arrivée en Angleterre. La différence, c’est qu’on a vu qu’une approche guardiolienne du jeu pouvait avoir du succès en Premier League. Du coup, les jeunes coaches anglais, y compris dans les divisions plus basses se disent qu’ils ont plus d’espace pour travailler. Ils se disent qu’ils sont plus libres, qu’ils peuvent tenter des choses.
À mon avis, l’impact, vous le voyez déjà pratiquement dans toutes les équipes de Premier League. La façon dont joue le Crystal Palace de Roy Hodgson, ce n’est pas du kick and rush. Si ce n’est pas du kick and rush, c’est à cause de ses convictions, mais aussi parce qu’il regarde autour de lui. Évidemment, tout le monde n’a pas les moyens financiers de Manchester City, mais l’influence se fait déjà sentir et va devenir de plus en plus sensible. Vous seriez étonnées de voir certaines séances d’entraînements en Championship, en League One ou en League two. Le changement s’est déjà produit. L’Angleterre, qui est restée si longtemps concentrée sur elle-même, a initié un mouvement il y a un bon bout de temps. Ça a commencé avec Wenger. Le football anglais devient beaucoup plus fluide qu’il ne l’était.

En parlant de championship, la promotion de Jokanovic avec Fulham a eu une certaine résonnance en Espagne.
Eh bien c’est peut-être là où l’influence espagnole est la plus marquante : au niveau du Championship. Regardez le nombre de joueurs espagnols qui y jouent, le nombre d’entraîneurs espagnols ou formés à l’espagnole qui y entraînent.
« Le cas de Benítez est pour moi un exemple parfait de la symbiose qu’il peut opérer entre le football espagnol et le football anglais »
Comme Karanka qui reprend un club de Championship après avoir entraîné en Premier League…
Exactement. De la même façon qu’on voit Rafa Benítez descendre en deuxième division. Vous l’imaginez descendre en deuxième division dans quel qu’autre pays que ce soit ?! Impossible. Être relégué avec un club, rester à sa tête, le faire remonter, et le maintenir, la vache ! Ça en dit très très long. Lui qui a un accent espagnol à couper au couteau, un accent qui n’a pas changé d’une jota, je pense qu’il est chez lui maintenant.
Son cas est pour moi un exemple parfait de la symbiose qu’il peut opérer entre le football espagnol et le football anglais. Mais d’un autre côté, c’est quand même un juste retour des choses, parce que le football espagnol est né du football anglais. Fred Pentland et tous les autres, le grand Athletic… C’était le premier grand club espagnol et c’était un club anglais. Même à la Real Sociedad, même à Madrid et à Barcelone. Il y a un parallèle assez saisissant à faire. Je trouve ça magnifique ! C’est une belle rencontre que celle du football espagnol avec le football anglais.
Durant les années 90, l’Espagne s’est dotée d’un modèle de formation nouveau, au-devant du manque de succès de la Sélection. L’Angleterre aussi ne gagne pas de grands tournois. A-t-on un modèle unifié de formation du côté de la F.A. ?
Maintenant on l’a, depuis 2012 avec St George’s Park, qui est le nœud du football anglais. Toutes les sélections anglaises se retrouvent là-bas, dans ce qui est un endroit absolument extraordinaire. En plus de ça, ils ont créé deux nouvelles équipes de jeunes : les U18 et les U20. Ils se sont rendus compte qu’ils perdaient de vue leurs jeunes joueurs, alors que maintenant, il y a en effet comme en Espagne autrefois, des rassemblements, des tournois. On s’est inspiré du modèle espagnol pour cela, et on applique les mêmes règles depuis à peu près cinq-six ans. Vous voyez le résultat au niveau des équipes de jeunes : champion d’Europe U17 et U19, champion du monde U20 !
Le saut en Premier League n’est pas forcément assuré pour tout le monde. Y a-t-il un plan pour avoir une relève anglaise assurée en Premier League ?
Je fais partie des iconoclastes qui disent que ça n’est pas un problème. Je me base en partie sur le fait que l’équipe d’Angleterre qui est arrivée en Russie est la troisième plus jeune de son histoire et que des joueurs phares de cette équipe sont des joueurs qui se sont imposés dans les plus grands clubs anglais à des âges extrêmement tendres. Regardez l’âge de Sterling, Alli, Kane, Rashford.
D’accord, mais s’il n’y avait pas Tottenham et Pochettino, la situation serait tout autre…
Peut-être, mais justement, il y a Tottenham et Mauricio Pochettino. Je vois Sterling à City, je vois Phil Foden qui jouera beaucoup plus l’année prochaine à City aussi, Mason Mount qui va revenir à Chelsea. On parle de Pochettino, mais je pourrais parler de Jürgen Klopp. Trent Alexander-Arnold c’est un joueur de 19 ans. Au début de saison il ne joue pas, puis il est bon, et Klopp le met dans son onze de départ. No problem ! C’est difficile de percer, on est d’accord. Ça veut dire que les jeunes doivent penser autrement. À savoir qu’ils ne doivent pas hésiter à s’expatrier. Quel est le problème ? Au contraire, c’est une excellente chose.
Le fait que les clubs vont chercher des joueurs d’expérience, des valeurs sûres, c’est compréhensible. D’un autre côté, je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent que ça nuit à l’éclosion d’une nouvelle génération de joueurs anglais. Les meilleurs des U17, U19 et U20, d’ici deux ou trois ans, ils joueront régulièrement pour une équipe de premier plan. Oui, il y a moins de joueurs anglais. Mais s’ils ne sont pas suffisamment bons, ils ne sont pas suffisamment bons. Que voulez-vous que je vous dise ? C’est un faux problème. Et encore une fois, je me base sur ce que je vois en équipe nationale.

La Premier League est un championnat qui a un mode d’attribution des ressources qui est coopératif, presque communiste. Ça veut dire qu’il y a beaucoup d’argent à faire en Angleterre.
On n’a pas forcément une bonne image en Espagne des investisseurs étrangers. Comment voit-on ces investisseurs en Angleterre ?
Il y a autant de cas que d’investisseurs. Si je prends par exemple Manchester United, le fait est que les Glazer sont des vampires, – ils ont acheté le club avec l’argent du club, ce qui est quand même assez extraordinaire -, je comprends tout à fait que du côté espagnol, on voit ce genre de propriétaire avec des yeux particuliers. Mais je vois aussi le travail qui a été fait par John W. Henry à Liverpool, le travail de Shahid Khan avec Fulham, …
C’est vrai que dans les investisseurs étrangers qui se sont présentés en Espagne, il y avait quand même des comiques. Je pense à celui de Málaga par exemple. Vous n’allez pas attirer le même type de propriétaires étrangers en Espagne qu’en Angleterre pour une raison très simple : la Premier League est un championnat qui a un mode d’attribution des ressources qui est coopératif, presque communiste. Le ratio au niveau des droits TV est de 1,6 à 1. Ça veut dire qu’il y a beaucoup d’argent à faire en Angleterre. En 2016-2017, 17 clubs sur 20 ont dégagé un bénéfice net. Les endettements sont en chute libre, la situation est saine, les droits TV sont déjà placés pour la période suivante avec encore une progression sur le plan global. Investir en Liga, c’est un excellent moyen de perdre son pognon. Vous attirez des investisseurs d’un type différent. Mais il faut prendre ça au cas par cas.
Chelsea investit moins qu’avant, Arsenal aussi. Peut-on imaginer advenir un duopole City-United en Premier League ?
Duopole, je ne pense pas. Le rival le plus dur de City l’année prochaine sera Liverpool je pense. Tottenham est pour sa part en phase de croissance. Je ne vois pas de signes de ce duopole parce qu’évidemment, il y a des différences de budget entre les clubs, mais la différence résidre entre le top 6 et ceux qui suivent derrière. Les clubs du top 6 devraient être en mesure de tous lutter pour le titre. Le fait que Chelsea marque le pas au niveau des investissements est probable. Cela dit, ils ont été champions en 2017 et ont remporté la Coupe d’Angleterre cette année. Arsenal devrait revenir avec Emery. Les quatre autres seront dans le coup. On a eu un duopole entre 1996-97 et 2004-05, qui était celui entre Manchester United et Arsenal, c’est tout. N’oublions pas que Leicester a été champion il y a deux ans.
« Sans les supporters, les clubs n’existeraient pas »
Comment arrive-t-on à garder un ancrage local, un respect pour les fans, dans cette Premier League globalisée ?
Ce n’est pas simple. Ça dépend vraiment des clubs. Ça coûte quand même beaucoup moins cher d’aller à des matches de Premier League que les gens ne se l’imaginent depuis l’extérieur. Les supporters en déplacement ne paient jamais plus de 35 euros pour leur billet. C’est l’une des spécificités du football anglais, le supporter en déplacement. Le fait que l’on parle beaucoup de la réintroduction des zones où on peut être debout, ça prouve qu’il y a encore cette connexion. Beaucoup de clubs – les plus intelligents – se rendent comptent du lien qu’ils doivent avoir avec leurs supporters, et que sans eux, ils n’existent pas. Ça coûte cher de voir un match en Premier League surtout si vous êtes un touriste. Je paierais par exemple plus cher mon abonnement si j’étais supporter du RC Strasbourg que de Manchester City. Et je ne rigole pas.
On est d’accord, ce n’est pas qu’une question de prix des billets : il y a le côté corporate, la télévision qui règne sur tout, les matches maintenant le vendredi soir, des matches le samedi soir à 19h45 ce qui est un cauchemar pour les supporters en déplacement, le fait qu’il faut payer deux abonnements (bientôt trois) pour visionner l’ensemble des matches de Premier League. Plein de choses ne vont pas, mais je ne pense pas qu’on soit arrivé aussi bas que certains le disent.

La Premier League vend du spectacle. C’est son idée. Elle vend des narratifs, une culture, une histoire. Ça, tout le monde ne peut pas le faire
La Liga est obnubilée par le modèle de la Premier League. De son côté, cette dernière a-t-elle des vues sur ce qui se fait en Liga ?
On s’inspire surtout au niveau technique et sportif. Quand on voit les succès des clubs espagnols, tout le monde s’y intéresse. On regarde du côté de l’Espagne les succès au xtournois de jeunes, la formation technique, la façon dont les jeunes ont une intelligence tactique très tôt dans leur développement de joueur. Du point de vue de la gestion, pas du tout. Le football anglais est assez satisfait de la façon de gérer ses affaires.
Avec le recul, se dit-on en Angleterre que le modèle égalitaire des droits TV est le bon ?
Sans le moindre doute. La Premier League vend du spectacle. C’est son idée. Elle vend des narratifs, une culture, une histoire. Ça, tout le monde ne peut pas le faire. Pour ça, ce sont les meilleurs. En plus, ils sont sans cesse dans la recherche de nouveautés. Ils ne vont pas s’asseoir sur leurs lauriers pour se dire « on est les plus beaux, on est les plus forts », mais c’est vrai qu’ils sont les plus beaux et les plus forts dans la présentation du football à la télévision.
Ils ont été les as dans le développement de leur public et de leur audience globale. Ils l’ont fait très tôt et le font depuis toujours. Dans les années 50 et 50, les clubs anglais partaient en tournée en Thaïlande, aux États-Unis, au Brésil. Dans les années 2010, les Wolves et West Bromwich partaient en Uruguay, en Argentine. Il y a toujours eu ce côté itinérant. Vous en retirez le fruit plus tard.
Propos recueillis par Elias Baillif