Ils étaient attendus, les supporters et leurs coéquipiers croyaient en eux mais ils ont complètement loupé leur saison, sans jamais répondre aux attentes. Gros transferts et grands espoirs qui n’ont pas été au niveau de leur réputation, voici notre XI des flops de la saison 2017-2018.
Mode de sélection : les rédacteurs ont composé chacun leur XI, les plus souvent cités sont dans la composition titulaire, les suivants sont sur le banc.
Geronimo Rulli (Real Sociedad) : la saison dernière, ses performances avaient été saluées quoique surévaluées. Moins bon sur sa ligne, toujours aussi catastrophique avec ses pieds, le gardien argentin de la Real Sociedad a fini la saison blessé et même s’il aurait pu revenir avant la fin, les Txuri-urdinak ont préféré recruter Miguel Ángel Moyá à l’Atlético de Madrid pour remonter au classement.
Théo Hernández (Real Madrid) : après une excellent saison à Alavés, le cadet de la fratrie a signé au Real Madrid plutôt que de grappiller du temps de jeu à l’Atlético sur le côté gauche. Chez les Vikingos, il a eu très peu d’opportunités de seconder Marcelo et il n’a pas marqué les esprits bien au contraire.
Simon Kjaer (Séville) : autant Clément Lenglet a été excellent, autant l’ancien Lillois est apparu emprunté et en difficultés l’essentiel de la saison. La Liga va un peu trop vite pour le Danois.
Rubén Semedo (Villarreal) : élu à l’unanimité dans ce XI. Acheté une blinde par les Groguets, il a été abyssal en début de saison, s’est blessé deux fois et a aussi fait partie de la chronique des faits divers à deux reprises pour des histoires de baston et de flingue.
Victor Camarasa (Betis) : à l’image de Théo Hernández, l’ex de Levante sortait d’une saison réussie à Alavés mais le passage au Betis n’a pas été synonyme de progression. Des blessures, peu de temps de jeu et encore moins d’impact.
André Gomes (FC Barcelone) : le Barça est-il trop grand pour lui ? Proche de la dépression, le Portugais déjoue malgré son talent indéniable. C’est une vraie souffrance de le voir sans jus, incapable de se hisser au niveau de ses coéquipiers.
Dani Ceballos (Real Madrid) : après un Euro U21 où il a terminé MVP, le milieu créatif a filé au Real Madrid pour à peine 15M€. Rarement à son aise lorsque Zinedine Zidane lui a offert du temps de jeu, il aurait certainement mieux fait de demander un prêt d’au moins une saison au Betis pour progresser avec Quique Setién.
Emre Mor (Celta) : gros investissement et bon coup du Celta a priori, le Turc n’a jamais été en mesure de booster son équipe. Si les Galiciens ont été irréguliers, face à des joueurs comme Lobotka, Tucu Hernández, Pione Sisto et Wass, si on n’est pas au niveau, ça se voit tout de suite. Note bene : arrêter l’overboard.
Vitolo Machín (Las Palmas – Atlético de Madrid) : également nommé à l’unanimité de la rédaction pour l’ensemble de son oeuvre. L’ailier a saccagé tous ses efforts en quelques semaines. Adulé à Séville, il a préféré signer à l’Atlético pourtant interdit de recrutement jusqu’en janvier en faisant un crochet par Las Palmas, sa terre natale. Son détour chez les Pio Pio a été une catastrophe et Vitolo n’est jamais entré dans les plans du Cholo Simeone, a loupé la finale de C3 à cause d’une blessure et a perdu sa place avec la Selección alors qu’il avait un boulevard vers le Mondial. Du grand art.
Luis Muriel (Séville) : plus gros transfert de l’histoire de Séville, le Colombien a rarement su répondre aux attentes forcément élevées de l’afición. Muriel n’a été performant ni avec Toto Berizzo ni avec Vincenzo Montella qui pourtant lui faisait une confiance aveugle alors que Wissam Ben Yedder était régulièrement décisif en fin de match.
Lucas Pérez (Deportivo de La Corogne) : revenu au Depor en prêt en provenance d’Arsenal, le buteur a été incapable de porter ses coéquipiers et de marquer les buts essentiels pour se sauver. Finalement, ça se termine avec une relégation prévisible.
Entraîneur – Vincenzo Montella (Séville) : la nomination de l’Aeroplanino à Séville a laissé dubitatif et le coach de l’Italien a donné raison aux sceptiques. Viré avec le Milan lors de la phase aller, le remplaçant de Toto Berizzo a également été viré avant la fin de saison par les Palanganas. La qualification en 1/4 de C1 (merci Mourinho qui a fait pire que lui) et la finale de la Copa del Rey relèvent du miracle. Montella part d’Espagne avec quelques raclées (notamment le Gran Derbi perdu 3-5 au Sánchez-Pizjuán) et avec la réputation de ne préparer que les gros matches et de ne pas connaître ses adversaires. Il a fallu rappeler Joaquín Caparrós pour stopper l’hémorragie et qualifier Séville in extremis pour la prochaine C3.
Remplaçants :
Gorka Iraizoz (Girona) : arrivé à Girona pour apporter son expérience dans les cages, il a été rapidement remplacé par le Marocain Bono pourtant novice à ce niveau.
Mikel San José (Athletic) : où est passé le milieu défensif ? Mystère. Un fantôme tout au long de la saison.
Paulinho (FC Barcelone) : 40M€ pour un tel profil, ça faisait jaser. Le Brésilien a mis quelques buts, fait quelques bons matches avant de basculer du côté obscur pendant plus de 6 mois.
Marcos Llorente (Real Madrid) : comme Théo Hernández et Victor Camarasa, une autre saison en prêt après la réussite d’Alavés n’aurait pas été superflue.
Nolito (Séville) : quand il a signé à Nervión, ça sentait la fausse bonne idée. C’était le cas.
Borja Bastón (Málaga) : après avoir cartonné à Éibar, l’Atlético de Madrid avait vendu le buteur à Swansea où l’Espagnol ne s’est jamais adapté. Málaga représentait un défi intéressant pour lui : il a disparu totalement de la circulation.
Juan Carlos Unzué (Celta) : redevenu numéro 1 après le départ de Luis Enrique du Barça, l’ancien gardien de but devait profiter de l’héritage de Toto Berizzo pour faire jouer le haut du tableau au Celta. Au final, les Galiciens peuvent regretter leur irrégularité et le manque de personnalité de leur coach, viré le lendemain de la dernière journée de championnat.