Séville 0 – 5 Barça : Comment les Catalans n’ont laissé aucune chance aux Andalous

Analyse Barça En avant Sevilla

Le FC Barcelone en démonstration. Le Barça a remporté, samedi soir, contre le FC Séville son trentième titre en Copa del Rey, le quatrième consécutif avec en prime une manita (5-0). Un succès synonyme de revanche après une sortie par la petite porte en Ligue des Champions. Les Culés prêts à effectuer un doublé en remportant le championnat, ont-il effectué leur meilleur match de la saison ?

Une finale de Copa del Rey, comme pour remettre les pendules à l’heure. Il aura fallut aux Culés 45 minutes pour survoler tous les débats. Dans une ambiance digne des plus grandes finales, le Barça n’a fait qu’une bouchée de son adversaire. Suarez par deux fois, Messi, Iniesta et Coutinho n’ont pas laissé aux Andalous l’occasion de se relever au Wanda Metropolitano de Madrid.  Les Catalans remportent ainsi le trophée pour la quatrième année consécutive, une première depuis 85 ans, pour leur trentième titre de leur histoire dans cette compétition. De quoi filer désormais tranquillement vers le doublé coupe-championnat comme en 2016. L’occasion également de faire la paix avec ses démons.

Le réveil Culé

Il semble loin ce match où Romains étrillaient des Catalans dépassés en quart de finale de la Ligue des Champions. Mais alors que s’est-il passé ? En effet, les supporters comme les joueurs Blaugrana peuvent se sentir quelque peu frustrés. Mais la vie n’est pas faite de regrets, et le Barça n’en avait pas hier soir. Pressing, domination, vitesse et maîtrise, les hommes d’Ernesto Valverde retrouvaient toutes leurs sensations. Un réveil très attendu par toute la communauté catalane, au détriment des Andalous. Au départ de la rencontre pourtant, les consignes de Vincenzo Montella étaient claires et respectées à la lettre. Les Palangas devaient attendre une opportunité de récupération pour partir en contre. Oui, mais voilà : le FC Séville ne touche pas un ballon dans ce début de partie. Pris à leur propre jeu, dépassés et perdus en défense, les Sévillans ont été largement dominés. Le Barça n’a pas lâché le ballon dans le camp adverse ou en reculant pour mieux piquer en contres.

Turn Over efficace

Mis au repos en Liga en milieu de semaine (ce qui n’avait pas été fait avant le match face à la Roma), les maestros barcelonais étaient affamés et en pleine forme. Pourtant, il y avait une absence hier soir qui pouvait changer le cours du match. Celle de Marc André Ter Stegen. Mais dans les faits, le Barça a su faire de ce turn-over sa force. Dans les buts catalans, Jasper Cillessen profite d’un bloc adverse positionné trop haut dans son pressing pour porter un coup fatal dans le dos du taureau andalou. Superbement lancé par son gardien, Coutinho n’avait plus qu’a adressé un magnifique ballon piqué pour Luis Suarez, auteur de l’ouverture du score pour les Catalans. En 45 minutes, trois petits tours et les Catalans pouvaient s’en aller victorieux. Messi pour le second but d’abord, parfaitement servi par Jordi Alba d’une superbe talonnade en retrait. L’Argentin, deuxième joueur à marquer dans cinq finales de Coupe du Roi après Telmo Zarra entre 1942 et 1950, a ensuite servi à son tour Luis Suarez qui fusille Soria juste avant la pause.

Pour Don Andrès

Malgré la tentative du FC Séville et de Montella de montrer les crocs, avec l’entrer de l’ancien barcelonais Sandro Ramirez, le FC Barcelone pouvait lui compter sur son capitaine, Andrès Iniesta. Cette rencontre était en effet particulière. Pour sa probable dernière finale avec le Barça avant de s’envoler pour de nouvelles aventures en Chine, Iniesta a régalé ses supporters d’un véritable récital. Après une première mi-temps mémorable, 40 passes dont 37 réussies, des feintes, des accélérations et des contrôles à couper le souffle, Don Andrès a pu s’offrir son dernier but dans une finale avec son équipe. Toujours magnifiquement placé dans le half-pass, il a résolu un bon nombre de soucis des catalans simplement avec ses contrôles orientés de génie. Pour lancer Alba ou simplement pour ressortir le ballon, Don Andrès a rayonné. Le roi du foot espagnol a sorti une de ses plus belles partitions dans la Copa Del Rey, comme un symbole.

Lancé par son coéquipier de toujours, Leo Messi, Iniesta feinte Soria avant de croiser sa frappe dans le but vide. Un bijoux. Comme un soir de mai 2009 à Stamford Bridge, c’est poing levé, près du virage des supporters Culés, qu’Iniesta a fait frissonner tout un stade. Car cette victoire devait être célébré comme son match, avec la manière, le héros seul face à son public, pour soulever son trente-et-unième trophée avec le FC Barcelone. Gràcies, Don Andrès.

Soledad Arque-Vazquez

Commentaires