Valencia CF : pas de crack, pas d’attaque (2e partie)

Analyse En avant Liga Santander Valencia

Après avoir pris feu de septembre à novembre, l’attaque du Valencia CF est dans un piteux état. Le trio Zaza-Rodrigo-Mina est devenu un quatuor avec l’arrivée de Vietto. Pour autant, les Blanquinegros ne retrouvent pas leur réussite insolente et inquiètent.

Ce n’est pas la première fois que se pose la question du rendement de l’attaque che. Déjà en septembre, le manque de réalisme offensif interrogeait : 1 frappe tous les 13 ballons, 1 but tous les 13 tirs. Mais en l’espace de quelques minutes contre Málaga, Simone Zaza avait lancé les hostilités en plantant un triplé. Une performance qui a servi de déclic pour l’Italien, Rodrigo Moreno et Santi Mina. Pendant 2 mois, le trio a régalé. Rodrigo a été appelé en sélection et même Simone Zaza a été convoqué avec l’Italie pour le barrage de sinistre mémoire contre la Suède. Bref, ça planait pour eux. Et puis d’un coup, l’attaque s’est enrayée.

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Deux mois de doutes

Le point d’inflexion, c’est le 26 novembre 2017. Au terme d’un match fou contre le Barça, marqué par le « gol fantasma » de Messi, Valencia arrachait de haute lutte de point du match nul après avoir mené au score grâce à un but de Rodrigo. Deuxièmes au classement, les Blanquinegros restaient un concurrent aux Culés. Invaincus, les hommes de Marcelino rêvaient de lendemain qui chantent. Finalement, la courbe de progression a piqué du nez. Plusieurs raisons à cela : outre le fait que le VCF dispose d’un effectif très court, les blessures de Jeison Murillo en défense et de Gonçalo Guedes sur le côté gauche du 442 ont perturbé les habitudes che. Décembre a été long (3 défaites en 4 matches de Liga), janvier n’a guère été mieux (2 victoires, 2 défaites), malgré une 1/2 finale de Copa. Et février a mal commencé avec une défaite sans relief contre l’Atlético dimanche dernier. Toutes compétitions confondues, Valencia est sur une série de 4 défaites consécutives et son dernier succès en championnat remonte au 17 janvier contre le Depor, dans des conditions dantesques et avec des buts chanceux.

Crédits : deportevalenciano.com

Quatuor pas tueur

Pour l’attaque che, 2018 ne commence pas exactement comme espéré. Dernier arrivé sur les bords du Turia, Luciano Vietto a illuminé Mestalla lors du 1/8 de finale retour de Copa contre Las Palmas en inscrivant en triplé. Depuis, c’est à peine s’il s’est procuré une occasion. Simone Zaza n’a pas inscrit le moindre pion depuis sa tête victorieuse contre le Celta le 9 décembre 2017. Son genou grince et son cerveau fait des noeuds, comme en atteste son exclusion incompréhensible contre Villarreal le 23 décembre. Capitaine sans brassard, Rodrigo exigeait à ses coéquipiers de retrouver l’humilité des débuts. Il n’est guère écouté. Il ne dépense sans compter mais manque de jus. Depuis le 13 janvier, il n’a plus marqué en Liga (2 buts TTC). Finalement, c’est Santi Mina celui qui s’en sort le mieux en termes comptables (2 buts en championnat, 1 en Copa en janvier). Problème : ses deux réalisations en championnat ont été inscrites lors de défaites (Las Palmas et Real Madrid). Pire, quand il est titulaire, le Galicien annihile tout le travail de son compère d’attaque, que ce soit Rodrigo, Zaza ou Vietto qui n’a d’ailleurs pas encore été titularisé en Liga. Dès lors, difficile de savoir à quoi ressemblera la delantera blanquinegra au moment d’aborder le toboggan vers le mois de mai. Rodrigo est sorti blessé contre le Barça en 1/2 de Copa retour contre le Barça jeudi soir. Il est d’ores et déjà forfait pour le derby valenciano. Et chose incroyable, après le mercato d’hiver, on a presque l’impression que Levante a une meilleure attaque que son voisin ! Valencia doit profiter du faux pas de Villarreal contre Alavés et une victoire est impérative ce soir. L’occasion de se donner de l’air et de relancer une attaque en quête désespérée d’un second souffle.

François Miguel Boudet

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