Barça : Vermaelen, le doute comme bénéfice

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Considéré en l’état comme un échec, le passage de Thomas Vermaelen au F.C Barcelone prend une tournure différente depuis la blessure de Samuel Umtiti et les minutes accumulées par l’ancien d’Arsenal. De nouveau pressenti pour débuter sur la pelouse du Betis (ce soir à 20h45), le Belge est désormais un membre fiable pour intégrer la rotation défensive de la bande à Ernesto Valverde.

Crédit : Compte Twitter du joueur

Le destin aurait pu être tout autre. Si cette tête plongeante de Karim Benzema avait frappé l’intérieur du poteau lors du dernier Clàsico. Alors Thomas Vermalen, battu sur l’occasion, aurait vu son nouveau crédit partir en fumée. Là, l’oubli du belge évaporé, le central occupe désormais le rôle de solide doublure en l’absence du désormais incontournable Samuel Umiti. Arrivée en Catalogne lors de l’été 2014 contre un chèque de 19 millions d’euros, l’ex-capitaine de l’Ajax d’Amsterdam n’a jamais pu rassurer son monde. La faute à l’accumulation de blessures (cuisse) qui ont écarté le joueur des terrains pendant près de 500 jours. Résultat, le garçon ne comptera que 240 minutes disputées lors de sa première saison. La suite sera un peu plus heureuse, avec 1500 minutes au compteur lors de l’exercice 2015/16, mais la 3e année sera marquée par un prêt à l’A.S Roma (1190 minutes) en même temps qu’une pubalgie récurrente.

Au moment d’ouvrir son dossier recrutement l’été dernier, Ernersto Valverde et le staff catalan n’ont pas caché leur volonté d’enrôler un nouveau central, de préférence gaucher, pour bien faire passer le message. Tout semblait bouclé avec Íñigo Martínez de la Real, mais le transfert a capoté, et Thomas Vermaelen est revenu naturellement dans la concurrence d’un secteur finalement assez peu peu fourni.

Invaincu en Liga

Avec un Javier Mascherano moins performant et rattrapé par les années, la paire Piqué-Umtiti pouvait dormir sur ses deux oreilles au moment d’entendre les compositions d’Ernesto Valverde. Avec la sérieuse blessure du Français, l’ancien coach de l’Athletic fut bien heureux de trouver en Vermaelen un garçon qui ne s’est pas liquéfié au moment d’aller défier le Real Madrid sur sa pelouse malgré 500 minutes dans les mollets (5e pire total de l’effectif à ce moment). Forcément, les interrogations sur l’état de forme du Belge et ses sensations n’ont pas manqué de fuser, venant effriter le statut de favoris du Barça face à son rival. Si Thomas Vermaelen n’a pas pris de risque inconsidéré dans la relance, se contentant de trouver la profondeur à défaut d’un relais dans le cœur du jeu, le central n’a pas plié genou face à Madrid. Solide et courageux quoique pas toujours parfait dans son placement, l’international a récolté la moyenne chez la plus part des médias (dont un 3/5 chez nous) et on a tout juste entendu le nom d’Umtiti le lendemain du match. Une petite victoire en soi.

Rassurés par sa sortie, Ernesto Valverde et le groupe ont depuis pu apprécier l’évolution d’un garçon redevenu fiable, compétitif. Les plus exigeants pourront pester contre sa relative neutralité à la relance et un profil forcément moins véloce et explosif que celui de l’ex-lyonnais, mais Vermaelen a toujours été un professionnel devant exercer son métier avec 40 mètres à couvrir dans son dos. Une facette qui ne dénote pas dans l’ADN de ce Barça, et qui s’accompagne de statistiques pour le moins parlantes concernant les performance du Belge : depuis son retour en tant que titulaire, et excepté le match de Copa à l’Espanyol (voir vidéo), Vermaelen n’a connu aucune défaite en huit rencontres, ne concédant que trois petits buts.

 

L’arrivée récente du Colombien Mina ne perturbera pas le retour au premier plan de Vermaelen. L’homme ne sera peut-être que le 4e choix du coach dans un avenir proche, mais l’histoire de Barcelone rappelle qu’être un élément de secours est un rôle on ne peut plus honorable quand le calendrier s’intensifie. Des joueurs moins talentueux comme Oleguer, Bartra ou même Gabri en sont la preuve. Du haut de ses 32 ans, le central rattrape désormais le temps perdu, donnant une saveur plus agréable à son expérience au sein du club catalan. Au pire des cas, il s’expose pour montrer qu’il n’est pas fini, et à l’aube d’une Coupe du Monde, ce n’est jamais négligeable.

 

Bruno De La Cruz
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