Un match dans la légende ! Ce Sevilla FC – Betis a eu un scenario rocambolesque, digne de ce que représente ce match à Séville. 8 buts, des rebondissements incessants : ce Granderbi inaugure 2018 de la plus belle des manières. Quels sont les joueurs qui ont crevé l’écran ? Quels sont ceux qui n’ont pas été à la hauteur ? Voici nos notes !
Sevilla FC
Sergio Rico (1) : prendre 5 buts dans un derbi quand on est un gardien international, ce n’est pas acceptable. Même s’il n’est pas le principal responsable de la déroute sevillista, il n’a pas su être décisif.
Sébastien Corchia (2) : on attendait peut-être un peu plus du Français, remis en selle par Montella. Ni bon, ni mauvais, il n’a pas eu le compagnon parfait à droite avec Jesús Navas devant lui. Remplacé par Pablo Sarabia (85′).
Simon Kjaer (1) : dans le vent sur les 2 premiers buts beticos, son égalisation (2-2) ne peut pas suffire pour compenser son match. Lourd et lent, le Danois a été à côté de la plaque.
Clément Lenglet (2) : comme pour Kjaer, son but n’est pas suffisant pour remonter la note d’ensemble. En même temps, pas facile de jouer à côté du Danois, surtout pour compenser ses problèmes de concentration.
Sergio Escudero (3) : passeur décisif sur l’égalisation de Ben Yedder, le capitaine a perdu son duel face à Adán (23′), ce qui aurait pu changer pas mal de choses. Néanmoins, le capitaine nervionense a été un des rares au niveau de l’enjeu, même s’il est très loin de son niveau de la saison dernière.
Steven N’Zonzi (3) : le retour du banni. Une percée qui s’est achevée dans les pieds d’Adán (28′) et une partie convenable pour son retour en Liga avec 52 passes, 3 duels aériens, une perte de balle et une faute répertoriés.
Franco Vázquez (2) : sa passe décisive pour Kjaer a été l’un des rares moments où El Mudo a été visible. Ses 15 dernières minutes en 1re période sont convenables, le reste est à jeter. Remplacé par Tucu Correa (2) (57′), aussi muet que son compatriote avec à peine 5 passes comptabilisées et 13 ballons touchés.
Jesús Navas (1) : personne ne peut le détester et ça fait donc encore plus de mal de le voir à ce niveau. Inutile, tout simplement et c’est malheureusement devenu une habitude depuis son retour à Nervión.
Éver Banega (4) : allez, on va le surnoter un peu ! Cela faisait combien de temps qu’on n’avait pas vu l’Argentin aussi rayonnant ? Tout est passé par lui (115 ballons touchés), tout a commencé avec lui (91 passes). Cela n’a pas suffi. La présence de Jorge Sampaoli en tribunes l’a-t-il motivé plus qu’à l’ordinaire ?
Nolito (2) : son binôme avec Escudero sur le côté droit a été du genre percutant, malgré le déchet Il a baissé de rythme en 2e période, guère étonnant vu la bataille des 45 premières minutes et guère étonnant vu son rendement depuis sa signature à Séville. Remplacé par Luis Muriel (69′).
Wissam Ben Yedder (3) : son 5e but de la saison en Liga est un pur geste d’attaquant. Le problème c’est qu’il n’a eu l’occasion de tirer qu’une seconde fois, à peine 17 ballons touchés et 10 passes en tout et pour tout. Les problèmes de connexion offensive aperçus depuis le début de saison ont été criants.
Real Betis Balompié
Antonio Adán (2) : malgré son expérience, le gardien du Betis n’a pas apporté la sérénité attendue. Provocateur avec N’Zonzi et Ben Yedder après une sortie, il est trop court sur l’égalisation de Kjaer, alors qu’il avait déjà eu une alerte dans les airs plus tôt dans le match.
Antonio Barragán (non noté) : le latéral droit betico a dit stop dès le quart d’heure de jeu. Remplacé par Francis Guerrero (3). Le canterano a fait le métier dans un match forcément particulier. Un peu nerveux (averti à la 33e, 3 fautes) mais au niveau de son équipe. A deux doigts d’adresser une passe décisive à Durmisi à l’heure de jeu.
Aïssa Mandi (3) : si on fait abstraction du folklore des phases arrêtées béticas, l’Algérien a été un cran en-dessous de Feddal qui a pris tout l’espace dans l’axe de la défense.
Zou Feddal (4) : il y a son but à la réception d’un coup franc parfait de Joaquín. Et il y a tout ce qu’il a fait pour donner un peu de structure à la défense verdiblanca. 82 ballons, 63 passes, 13 dégagements, 5 duels aériens et aucune perte de balle : le meilleur défenseur sur la pelouse ce soir. Il n’a pas eu de mal en même temps.
Riza Durmisi (3) : absolument invisible jusqu’à son but puis sa passe décisive pour offrir un avantage de 2 buts au Betis. Ou comment passer d’une note catastrophique à une place douillette dans les résumés du match !
Javi García (3): souvent intercalé entre les deux centraux pour relancer court, l’ancien joueur de Manchester City a permis à ses coéquipiers offensifs de briller. Il a été le Mandi de Fabián Ruiz mais au milieu de terrain.
Fabián Ruiz (5) : un but dès la 22e seconde histoire de refroidir le Sánchez-Pizjuan et puis toute sa classe au service du collectif. Homme du match, re-homme du match et encore homme du match. Rincé, il a été remplacé par Victor Camarasa (76′).
Andrés Guardado (4) : placé dans l’axe en première période, le Mexicain a donné sa pleine mesure en deuxième, quand il a été replacé sur le côté. Un poteau à la 49e qui aurait mérité un meilleur sort. Un accélérateur de particules qui se bonifie avec l’âge.
Joaquín Sánchez (3) : son coup franc pour la tête de Feddal est un modèle du genre. S’il n’a joué qu’une heure, l’emblème betica n’a pas été génial mais suffisamment zen et confiant. Il n’a plus ses jambes de feu mais il sait encore très bien les utiliser. Remplacé par Cristian Tello (4) (60′) : 30 minutes, une passe décisive pour Sergio León et un but pour achever l’humiliation betica.
Ryad Boudebouz (4) : on va être un peu large avec l’ancien Montpelliérain qui n’a pas été au mieux sur le côté en première période, malgré une talonnade très inspirée pour Fabián. Repositionné dans l’axe, il a été plus à son aise et a sorti une merveille de passe décisive pour Durmisi. Après tous ses pépins physiques et les rumeurs de départ au mercato, l’Algérien lance enfin sa saison.
Sergio León (3) : peu de ballons à se mettre sous la dent mais c’est lui qui inscrit le but du break. Une place de choix dans la légende.
Bonus (on était obligé après ce match de folie !)
– Le barème –
0 : Match ultra préjudiciable pour son équipe et/ou avec un comportement dangereux
1 : Match très faible
2 : Match insuffisant
3 : Match correct
4 : Bon match, apport certain dans le jeu de son équipe
5 : Super match