Comme le dit la chanson de Los del Río, Sevilla tiene un color especial, encore plus quand elle reçoit le Derbi sevillano. Ce week-end, ¡El Partidazo! de la 18ème journée de Liga se déroule dans la capitale andalouse. Si vous êtes de passage par Séville samedi, remplissez-vous de roscón de Reyes avant de profiter d’un gros match caliente au Sánchez Pizjuán à 20h45. Le Séville F.C., 5ème en championnat et dirigé depuis peu par Vincenzo Montella, accueille le Betis Séville, 14ème, en quête d’un bon début d’année 2018.
C’est l’histoire d’une rivalité entre deux équipes fraternelles qui se haïssent depuis le début du XXème siècle, époque où l’immigration anglaise en Andalousie a permis la création des deux entités. Plus de cent ans plus tard, la rivalité rojiblancos-verdiblancos perdure. Elle est qualifiée par beaucoup comme le derby le plus chaud d’Espagne. Neuf places et huit points séparent les deux formations avant le coup d’envoi. Chacune d’entre elles est sur une mauvaise série en championnat : trois matchs d’affilés sans victoire pour Séville et trois défaites sur les cinq derniers matchs pour le Betis. La victoire est donc nécessaire pour les deux clubs sevillanos. Quoi de mieux qu’une victoire face à son éternel rival pour retrouver la forme ?

Cette année, on pourrait croire que Séville va bien. Cinquième au classement derrière les trois habitués et Valence qui a accomplit une première partie de saison spectaculaire. Pourtant, le club andalou s’est séparé d’Eduardo Berizzo juste avant Noël et a engagé Vincenzo Montella. Point d’interrogation sur sa nomination au vu de ce qu’il a accompli (ou pas) en Serie A et de son expérience inexistante en dehors de celle-ci. Le club rojiblanco, qui est à deux points de la Ligue des Champions, va devoir s’adapter à une nouvelle tactique lors des prochaines semaines. Sous un 4-3-3 avec Berizzo, Vincenzo Montella semblerait miser sur un 4-2-3-1. N’Zonzi, qui avait été retiré du groupe avec l’entraîneur argentin, a retrouvé la titularisation mercredi en coupe contre Cadiz. Le français devrait retrouver peu à peu du temps de jeu avec le nouvel entraîneur grâce aux qualités physiques qu’il peut apporter au milieu de terrain. Franco Vazquez sera sûrement choisi à ses côtés, en soutien d’Ever Banega en dix. Nolito-Navas-Ben Yeder devrait être le trio offensif titulaire.

Dans le dur ces dernières semaines, les verdiblancos semblent plus stables que leur voisin cette saison. Sous les ordres de Quique Setién, l’équipe andalouse semble avoir trouvé chaussure à son pied avec le 4-3-3 comme marque de fabrique. Certes le Betis est sur une mauvaise série mais avec le potentiel de l’effectif et un entraîneur aussi talentueux, tout semble réunit pour que la mayonnaise prenne une bonne fois pour toute. Car oui, le Betis est la seule équipe de Liga (sans compter Barcelone) à avoir battu le Real Madrid au Santiago Bernabéu cette saison. Un jeu de possession et un football d’attaque, voilà les consignes du coach cantabrique. Dans le milieu à trois, on devrait retrouver Camarasa, Fabián et Javi García. Jordi Amat, favori cette saison au poste de numéro six, ne sera pas de la partie à cause d’un rouge contre l’Athletic Bilbao. Setién aime écarter le jeu le plus possible sur les ailes, c’est pourquoi les habitués Durmisi-Tello et Barragán-Joaquín seront placés respectivement côté gauche et côté droit. Quant à Sergio León (cinq buts cette saison), valeur sûre du Betis Séville cette saison, il fera les appels en pointe de l’attaque.
Les compositions probables