Depuis le mois d’août, des inconnus -ou presque- se sont révélés en Liga. Il faut souvent regarder plus bas que le Top 6 pour les voir mais assurément, ils ne vont pas rester dans l’ombre très longtemps. Après une concertation acharnée, la rédaction de ¡Furia Liga! vous propose son XI des découvertes de la mi-saison.
Yassine Bounou dit Bono (26 ans, Girona)
Arrivé cet été à Girona, l’international marocain né à Montréal a commencé la saison comme numéro 2 de Gorka Iraizoz. Mais en raison de mauvaise performance de l’ancien gardien de l’Athletic, Bono est titularisé par Pablo Machín contre le Deportivo lors de la 9e journée. Il ne gâche pas l’opportunité. Girona enchaîne trois victoires en trois matches, la défense gagne en sérenité et sa place de numéro 1 est assurée.
Pablo Maffeo (20 ans, Girona)
Prêté par Manchester City, cet été, Pablo Maffeo est la révélation indiscutable de ce début de saison au poste de latéral droit. À seulement 20 ans, le Catalan compte 16 matchs en tant que titulaire avec de très grosses performances contre le Barça au marquage individuel sur Messi et contre le Real Madrid lors de la victoire historique contre les Merengue à Montilivi (2-1). À l’image de Dani Carvajal ou Jordi Alba, il est ce style de latéral que l’Espagne pond depuis maintenant près d’une décennie. Rapide, technique et intelligent tactiquement, Maffeo a le potentiel pour devenir un futur grand du football espagnol.
Djené Dakonam (26 ans, Getafe)
Petit pour un défenseur central (1.78m) mais sacrément costaud, Djené a crevé l’écran chez le promu. Révélé à Alcorcón (2014-2016) à quelques encablures de Getafe, le Togolais a vécu une saison compliqué à Saint Trond (Belgique). Flairant le bon coup, Getafe en a fait le successeur de Cata Díaz. Dur sur l’homme et bon dans les duels, Djené a encore des progrès à faire dans la relance mais peu de joueurs peuvent se vanter d’avoir démarré aussi fort en Liga. Là où il n’y a pas Djené, y a pas de plaisir.
Unai Nuñez (20 ans, Athletic)
Voici la dernière pépite de Lezama, la cantera de l’Athletic ! Si vous ne le connaissez pas, pour vous donner une idée, il est devenu le numéro 1 de la défense centrale des Leones, devant Aymeric Laporte. En 17 matches de Liga (1530 minutes), il a été régulier dans la performance, au point qu’il est peut-être bien le meilleur joueur de champ de son équipe depuis le début de saison. Une des rares satisfactions de l’Athletic.

Alfonso Pedraza (21 ans, Alavés)
En latéral ou en ailier, l’Andalou formé à Villarreal enchaîne son troisième prêt consécutif et c’est sous le maillot d’Alavés qu’il se révèle au sein de l’élite. Une belle performance pour le champion d’Europe U19 car le club basque a vécu une première partie de saison particulièrement agitée, avec 3 entraîneurs depuis août (Luis Zubeldía, Gianni De Biasi et Abelardo). Troisième joueur de champ le plus utilisé derrière l’inamovible capitaine Manu García et l’inénarrable Alexis Ruano, Pedraza a ce style polyvalent typiquement espagnol. Quelque chose nous dit que son passage à Alavés n’est que le début d’une belle carrière.
Stanislav Lobotka (23 ans, Celta)
Après Pione Sisto, le Celta de Vigo révèle une autre découverte issue du championnat danois. Arrivé en provenance de Nordsjaelland, Lobotka était précédé d’une réputation flatteuse. ¡Furia Liga! l’a même étiqueté « joueur à suivre » en début de saison. Et il ne nous a pas fait mentir ! 14 titularisations dans l’axe celtista, plus de 90% de passes réussies, il est la plus belle chose qui soit arrivée au football slovaque depuis Robert Vittek et Marek Hamsik.
Álex Granell (29 ans, Girona)
Il n’y a pas d’âge pour être une révélation ! Avant de signer à Girona en 2014, le milieu de terrain n’avait jamais joué deux saisons consécutives dans le même club, toujours en Segunda B, le troisième échelon espagnol. A 29 ans, il découvre la Liga et dans le 3-5-2 de Girona, son poste central fait de lui le fer de lance du jeu catalan. Associé à Pere Pons, Granell est à la fois un passeur, un dribbleur et un très bon défenseur. Un profil complet et parfaitement adapté au jeu de Pablo Machín.
Fabián Ruiz (21 ans, Betis)
Le canterano bético est la grande révélation des Verdiblancos. 9 titularisations, 4 entrées en jeu, 3 passes décisives : quand on est dirigé par un adepte du turn over comme Quique Setién, c’est une sacrée performance ! International U21 avec la Rojita, l’Andalou est un passeur précis et représente l’avenir du club d’Heliópolis.

Iván Alejo (22 ans, Éibar)
Passé par l’Atlético B et le Villarreal B, il perce réellement à Alcorcón, à l’instar de Djené Dakonam. Une saison en Segunda et puis s’en va : direction Éibar. S’il n’est pas le joueur le plus utilisé par José Luis Mendilibar depuis le début de saison, c’est à coup sûr l’un des Armeros les plus en forme depuis le retour en flèche des Armeros dans la première partie de tableau. Depuis deux mois, le sosie capillaire de Samu Castillejo en impose sur l’aile droite. L’international U21 a marqué un but et délivré 3 passes décisives en 6 titularisations. Une belle promesse à suivre de près car il devrait avoir quelques postulants l’été prochain.
Cristián Portugués dit Portu (25 ans, Girona)
Formé à Valencia, Portu est parti s’aguerrir à Albacete entre 2014 et 2016. Après la descente du club, il a atterri à Girona qui butait depuis plusieurs saisons sur la dernière marche de la montée en Liga. Dans un rôle d’agitateur offensif derrière Cristhian Stuani, le natif de Murcia a marqué 5 buts, dont celui de la victoire contre le Real Madrid, et offert une passe décisive. Deuxième joueur le plus utilisé par Pablo Machín derrière Pablo Maffeo, Portu est spontané et imprévisible. Et il se murmure du côté de Mestalla que Valencia aimerait bien le faire revenir au bercail sous peu.
Maxi Gómez (21 ans, Celta)
Son président au Defensor le dit : il est plus fort que Luis Suárez et Edinson Cavani. C’est dire si avec une réputation aussi flatteuse, Maxi Gómez était attendu en Galice. Renard des surfaces à l’ancienne, il a el olfato, cet instinct du tueur qui caractérise les 9. 16 matches, 7 buts et 2 passes décisives : comme période d’adaptation on a vu pire, surtout dans une équipe aussi irrégulière. Courtisé par des équipes chinoises, l’Uruguayen voudrait poursuivre l’aventure au Celta, d’autant qu’avec Iago Aspas, il a un professeur haut de gamme. Et surtout, il y a le Mondial en ligne de mire où il sera bien plus qu’un simple remplaçant pour les Charruas.
Entraîneur : José Bordalás (53 ans, Getafe)
Il n’a jamais joué en Liga, il n’a jamais coaché en Liga. Et pourtant, José Bordalás est un novice qui apprend vite. Avec son 4-4-2 quasi immuable, le natif d’Alicante a vu du pays dans les divisions inférieures pour savoir utiliser tout le potentiel de son effectif. Guaita, Djené, N’diaye, Arambarri, Shibasaki, Ángel, Molina : voici le socle qui sert de base aux Azulones et du côté du Coliseum Alfonso Pérez, les gradins se remplissent et les supporters rêvent d’un retour de l’EuroGeta. Il faudra gagner en acuité offensive au cours de la deuxième pour y parvenir mais quoi qu’il en soit, le maintien est vraisemblablement déjà acquis et Bordalás est l’artisan numéro 1 de cette mi-saison de très bonne qualité.