Real Madrid – Barça : cinq anecdotes historiques du Clásico

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Plus de cent ans de Clásico donnent lieu à un florilège d’anecdotes. FuriaLiga vous en a sélectionnées cinq pour cette fois. 

(crédits : tribuna.com)

La télé reste éteinte

Cette année, le Clásico se joue à 13h, afin que les pays d’Asie puissent voir ce match au sommet. Si la télévision est omnipotente aujourd’hui, c’était moins le cas en 1974. Un conflit éclate entre les chaînes de télévision TV3 et TVE (une catalane contre une castillane, pour changer), qui ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la diffusion de la Liga. Problème, le Clásico a lieu lors de la première journée. Faute de consensus, le Real décrète qu’il ne laissera aucune caméra rentrer au Bernabéu. Heureusement, les radios sont là. Ce sont les voix de leurs commentateurs qui donnent vie à la victoire 0-3 du Barça. Faut-il voir pour croire ?

Une fête à Cibéles pour une chanson

14 ans que le Barça ne gagne pas la Liga en cette année de 1974. Avec Rinus Michels sur le banc, et Johann Cruyff sur le terrain, l’attente est sur le point de prendre fin. Lors de cette saison, le Barça enlèvera une victoire historique contre le Real au Bernabéu, en lui passant une Manita. Cette victoire aura une résonance immense en Catalogne. Mais avant d’aller fêter sur leurs terres, les supporters blaugranas venus à Madrid iront célébrer…à las Cibeles, lieu de fête traditionnel du Real. Cette victoire sera si historique, qu’une chanson en son hommage lui sera écrite par un groupe catalan, avec un clip qui vaut le détour. Une véritable perle !

Après trois matches, toujours pas de vainqueur

Il y a plus de cent ans, en 1916 précisément, Barça et Real s’affrontent en demi-finale de Coupe du Roi. L’aller est remporté 2-1 par le Barça (un journal catalan titre en Une, « la Catalogne bat la Castille »). Au retour, le Real se rachète et gagne 4-1. La différence de buts n’étant pas de mise à l’époque, on reprend les mêmes et on recommence. Deux matches supplémentaires (un aller et un retour) sont organisés pour départager les deux équipes. Le match aller se solde par un improbable 6-6. Il y a des pénaltys, des prolongations, un quadruplé de Bernabéu, des polémiques, et au final, une qualification du Real qui gagnera le retour le lendemain. En finale, il se fera corriger par l’Athletic.

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Les pierres, c’est gratuit et efficace

(crédits : skyrock.com)

En 1943, le Real et le Barça sont au plus mal. La guerre civile a laissé des stygmates profonds, y compris dans les clubs de football. Malgré sa popularité, le Real a peu d’argent. Il engage des joueurs de seconde zone, ou des joueurs amateurs, à l’exception de son capitaine Ipiña, un peu plus coté. Au match aller de la Copa del Generalísimo (actuelle Coupe du Roi), le Real s’est fait accueillir à Barcelone dans une ambiance hostile. L’équipe de la capitale, ville symbole du pouvoir central de Franco, cristallise les tensions. Avant le retour, la presse madrilène se chauffe, et fait monter la sauce. L’arrivée des Catalans à Madrid risque d’être mouvementée. Au-devant de ces tensions grandissantes, les présidents des deux clubs rappellent l’amitié qui les lie. Malgré cette tentative d’apaisement, les Blaugranas sont reçus dans la capitale par des jets de pierre. Plus tard, des représentants du régime leur feront comprendre qu’ils ont intérêt à se tenir « bien tranquilles ». On raconte que durant le match, le gardien du Barça n’osait pas s’approcher de ses buts, de peur de se faire caillasser. Le Real finit par l’emporter 11 à 1, bien qu’on lui ait annulé quatre buts. Sans gêne aucune, Marca titre le lendemain »11-1, un extraordinaire match du Real ». Tout ça pour encore perdre en finale contre Bilbao.

Les doux mots du Mou

« Vous êtes des traîtres. Je vous ai demandé de ne rien dire sur le onze de départ, mais vous m’avez trahi. Vous m’avez démontré que vous n’êtes pas de mon côté. Vous êtes des fils de pute. Le seul ami que j’ai dans ce vestiaire, c’est Granero, et je ne suis même plus sûr que je pourrai encore lui faire confiance. Vous l’équipe la plus traîtresse que j’ai eue dans ma vie. Que des fils de pute« .  Mourinho était d’humeur peu chatoyante avant le Clásico du 11 avril 2011. La presse avait eu vent de la titularisation de Pepe au milieu, pour la plus grande rage du technicien Portugais. S’en est suivi une chasse à d’éventuels micros cachés dans les installations ou à l’hôtel où séjournait le Real. Peu concluant. Alors, Mourinho en a déduit qu’il y avait une taupe au sein de son vestiaire. Changement de plan, et partie de chasse à la taupe.

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