Nouvel opus de notre série el once avec un tableau de chasse -particulièrement utopique sur le plan tactique- qui navigue entre grands habitués et nouveaux-nés. Une semaine qui est un peu injuste pour les joueurs de Leganés et du Real Madrid, les deux formations étant programmées pour s’affronter à la fin du mois de février.
Pau (Espanyol) : on en reparlait il y a peu, ce garçon est en fin de contrat. Si son esprit peut être ailleurs à quelques jours du marché hivernal, ses gants ont souvent été sur la trajectoires des tentatives de Las Palmas (2-2). Malgré le partage des points et deux buts sur lesquels il ne peut pas grande chose, le portier s’est montré solide, signant plusieurs parades décisives dans le money time avec une claquette monumentale sur une tête de Loic Rémy, et un penalty de Viera repoussé sans trembler.
Diego Llorente (Real Sociedad) : dans un derby neutre et plutôt avare en frissons, le central s’est montré propre aux cotés de son compère gaucher Íñigo Martínez. Précieux dans la relance, il a surtout su répondre au défi aérien d’un Aduriz toujours performant dans le domaine. Notez que c’est la deuxième fois en Liga que la Sociedad n’encaisse pas, après la gifle infligé à Villarreal.
Vrsaljko (ATM) : le latéral croate ne sera bientôt plus de l’aventure madrilène, mais cela ne l’a pas empêché de sortir une prestation aboutie face à Alavès. Au programe, une passe décisive pour el nino et des dizaines d’aller-retours dans son couloir. De quoi avoir des regrets pour un joueur dont le potentiel n’a pas totalement été exploité.

Maffeo (Girona) : on est d’accord, un défense à trois avec ses profils là, ce n’est pas le plus intéressant, mais Maffeo a encore endossé avec honneur son rôle de maillon fort dans les circuits préférentiels de Girona (49 ballons touchés, total le plus élevé avec Granell). Tout comme Mojica, il a mangé les chevilles adverses et son couloir avec aplomb. Une vraie régularité.
Iniesta (FC. Barcelona) : dégoupille une canette d’Ice-Tea (ou autre), assieds-toi et poses-toi cette question : Iniesta est-il humain ?
I. Alejo (Eibar) : complètement novice à ce niveau, cet ancien pensionnaire de Villarreal joue les révélations en cette fin d’année grâce à ses qualité de percussion et d’élimination. Surtout, il montre qu’au delà du dribble il est un joueur qui sait lever la tête, comme l’atteste son centre remarquable -et victorieux- pour Jordan (2-1 face à Valence). Le voilà dans le onze type pour la deuxième fois d’affilée. La rédaction de Furia Liga a peur désormais : deviendra-t-il un futur ex-Castillejo ?
Fabian Ruiz (Betis) : il est l’un des plus beau joueur de cette Liga. À 21 ans, ce relayeur gaucher a toujours gardé un œil sur son axe défensif, et un autre sur ses partenaires démarqués, comme l’atteste son avant-dernière passe sur le but du break signé Camarasa (0-2 à Malaga). Avec 114 ballons touchés, et bien utilisés, il est de très loin le joueur le plus influent de la rencontre (Barragàn est deuxième, avec 75 unités).

Joaquin (Betis) : malin comme pas deux, il a trompé Roberto d’un coup-franc direct très audacieux depuis un angle fermé. Une inspiration malheureusement passée inaperçue au yeux de l’arbitre, pas certain d’avoir vu le cuir franchir la ligne. Passeur décisif pour Sergio Leon, l’ancien ailier de Valence a sorti un match plein, prouvant que son coffre physique avait encore du répondant à 36 ans.
Gerard Moreno (Espanyol) : toujours aussi fin dans son jeu, le joueur formé au club a planté son petit doublé, portant à 7 son total depuis le coup d’envoi de la saison. Deux buts assez faciles pour un esthète tel que lui, mais son apport dans le jeu (46 ballons touchés, 2e total le plus haut de son équipe) fut encore trop important pour le laisser dans l’ombre. Pour symboliser cet apport, on notera que quasiment tous ses ballons touchés le furent en dehors de la surface : lorsqu’il a mis les pieds dedans, c’était pour frapper (4 tentative, 3 cadrées, 2 buts).
Segio Leon (Betis) : son enchaînement appel vers l’extérieur-frappe croisée à ras de terre lui a permis de mettre son Betis dans le sens de la marche sur la pelouse de Malaga. Précieux par son jeu sans ballon et sa capacité à répéter les efforts, l’ancien d’Osasuna sait se faire oublier pour mieux piquer (28 ballons touchés, deuxième plus faible total de la rencontre, derrière Adriàn Gonzàlez).
Fernando Torres (ATM) : c’est la pause poésie de Furia Liga. On a tous gueulé quand el nino a planté son pion, et pourtant 90% de la rédaction enfonce l’ATM et le Cholo cette saison. Sorti du banc à la 70e, le buteur international a les jambes plus lourdes qu’avant, mais il était là à point nommé pour pousser au fond du bois une guirlande de Vrsaljko. On t’aime Fernand (dit comme de la sorte, ça fait mauvais titre de comédie française).