Segunda : Rubén Baraja, l’heure des preuves à Gijón

Divisions inférieures Valencia

Icône du Valencia CF, Rubén Baraja a commencé sa carrière d’entraîneur en 2013. Passé par la réserve che, Elche et le Rayo Vallecano, « El Pipo » vient d’être nommé à la tête du Sporting de Gijón qui ne veut pas s’éterniser en Segunda. Après plusieurs expériences mitigées, l’ancien milieu de terrain doit montrer qu’il a les capacités pour viser plus haut.

Haut-lieu du football espagnol, Gijón se retrouve englué dans le ventre mou de Segunda, loin, très loin de son ambition de début de saison : retrouver immédiatement la Liga après seulement un an au purgatoire. Division homogène, la Segunda peut promouvoir des invités surprises et les clubs étiquetés favoris sont attendus au coin du bois. En panne de victoire depuis le 28 octobre dernier et la 12e journée (2-0 contre Almería), les Asturiens sont décrochés au classement. Actuellement 12e avec 24 points, le Sporting est à 5 points du Rayo Vallecano, 6e et dernier qualifié pour les barrages d’accession. Il fallait réagir et Paco Herrera a été destitué en début de semaine, laissant la place à un certain Rubén Baraja.

Crédits: Alchetron.com

Des espoirs à la stagnation 

Légende vivante du Valencia CF, Rubén Baraja occupait un poste clef dans l’entrejeu blanquinegro. Il était acquis qu’il deviendrait entraîneur. Dans un premier temps, il s’est fait les dents avec le Mestalla, la réserve blanquinegra. C’était il y a 4 ans et l’essai a été si concluant que son nom est revenu plusieurs fois pour devenir coach de l’équipe première. Mais El Pipo a préféré apprendre le métier un échelon en-dessous. Une démarche tout à son honneur. Baraja est resté dans la Communauté Valencienne mais plus au sud, à Elche. Descendus en Segunda en raison de l’état catastrophique de leurs finances, les Franjiverdes voyaient en Baraja celui qui les feraient retrouver l’élite. Hélas, le dernier tiers de la saison 2015-2016 n’a pas été à la hauteur des attentes, et après avoir été proche de jouer les playoffs, Elche a stagné en milieu de tableau. Peu convaincu par le projet sportif qui s’offrait à lui, l’ex milieu international n’a pas poursuivi. Cinq mois plus tard, il débarque au Rayo Vallecano, en remplacement de José Ramón Sandoval dont le passage dans la banlieue de Madrid restera marqué par sa baston avec le Vénézuélien Miku et les insultes envers Roberto Trashorras à qui il avait confié le brassard de capitaine. L’expérience dure à peine plus de trois mois. Avec seulement 3 victoires en 13 matches, Baraja est destitué à son tour. Depuis lors, le coach de 42 ans rongeait son frein et il lui a fallu près d’un an pour retrouver un banc.

Crédits: Eldorsal.com

La troisième doit être la bonne

Lors de sa présentation, Rubén Baraja a rappelé la place du Sporting dans le football ibérique : « Historiquement, c’est un des meilleurs clubs d’Espagne par ses supporters et la passion dont on vit le football ici. Mon rôle est de diriger l’effectif pour qu’il retrouve la confiance et atteindre le rendement nécessaire pour accéder à l’objectif de la montée. C’est une joie, un rêve et une responsabilité ». Outre les destinées du club rojiblanco, Baraja joue une bonne partie de son futur sportif. C’est la 3e fois qu’il prend en main un club qui veut retrouver la Liga et même si c’est la deuxième fois sur trois qu’il récupère un vestiaire qui n’est pas sien, El Pipo sait bien qu’il doit gagner en crédibilité, la Segunda ne devant rester qu’un passage, une période d’apprentissage avant de voir plus haut : « Nous devons obtenir des résultats rapidement et que les joueurs croient en ce qu’ils font ». En d’autres mots, cela signifie un bloc compact, un jeu cohérent, une défense qui n’encaisse plus de but et contribuer à l’identification de l’afición en gardant un oeil attentif sur Mareo, l’excellente cantera du club. Pour ses débuts, il découvrira El Molinón contre Tenerife, autre candidat à la montée dans une situation identique au Sporting (10e avec 25 points). Un match charnière pour Gijon qui n’avance plus depuis 6 matchs et pour l’avenir de l’entraîneur.

François Miguel Boudet
@fmboudet

 

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