Juncà : en crête de temps de jeu

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À la recherche d’un latéral gauche pour pallier le départ de Patrice Evra, l’OM et Andoni Zubizarreta se seraient tournés vers le Pays Basque. Selon les rumeurs sorties cette semaine, le défenseur catalan d’Eibar, David Juncà, pourrait venir aider un Jordan Amavi orphelin du maestro des réseaux sociaux. 

En fin de contrat cet été, le natif du petit village catalan de Riumors ne serait pas une option clinquante mais pourrait bien se muer en idée intéressante pour le club olympien. En partant du fait que Jordan Amavi sera le titulaire indiscutable à gauche, le latéral géronais serait une solution de repli correcte pour l‘OM. Après sa première saison plus que satisfaisante en Liga il y a deux ans, Juncà n’est plus indispensable sur le côté et l’arrivée de Jose Ángel « Cote » cet été n’a pas aidé. Vu sa situation contractuelle, son prix est un point positif en plus à prendre en compte. ¡ FuriaLiga ! décrypte pour vous cette option méconnue du grand public.

De la Masía à la Canebière ?

Crédit : Diari de Girona

David Juncà Reñe a commencé sa carrière à Figueres, la ville de Salvador Dalí mais aussi et surtout le premier club de Segunda B à avoir atteint une demi-finale de la Coupe du Roi (en 2002). Alors ailier gauche, il rejoint la Masía du FC Barcelone à l’âge de 12 ans. Après deux ans lors desquels il a côtoyé Rafinha et Jonathan Dos Santos notamment, il décide de quitter la Catalogne pour s’envoler vers les Baléares et Majorque. Il y passe une belle première année avant de revenir à la case départ et intégrer le centre de formation de sa région natale, Gérone. À 17 ans seulement il débute avec le club blanc-i-vermell en deuxième division de la main de Raül Agné qui avait décidé la saison précédente de le faire reculer d’un cran pour devenir latéral. Il entre petit à petit dans les plans d’Agné, Rubi ou encore Ricardo Rodríguez avant de devenir indispensable sous Pablo Machín, dès 2014.

Après une blessure au quadriceps qui a stoppé nette sa progression pendant 6 mois, Juncà a retrouvé sa place de carrilero dans le fameux 3-5-2 de Machín pour confirmer avant de rejoindre la Liga et Eibar en été 2015. Après avoir manqué la montée avec Girona lors de la finale des play-offs de 2013 contre Almería et en demies contre Saragosse deux ans plus tard, Juncà a enfin connu l’élite espagnole. Pour sa première saison avec les Armeros il va disputer 31 matches en laissant Antonio Luna en second plan. Les blessures, l’explosion de Luna la saison passée ainsi que l’arrivée de Cote cet été ont changé la donne depuis août 2016. Avec seulement 14 matches de Liga depuis, le latéral songe sérieusement à faire ses valises. Une aubaine pour un club comme l’OM ?

Plus intéressant dans le camp adverse

« Un latéral gaucher, plutôt offensif qui couvre beaucoup de terrain devant et derrière » voilà comment se décrit le joueur lui-même. Sa formation comme ailier lui permet d’être à l’aise dans ses projections offensives même si cela se ressent défensivement. Malgré une nette progression dans ce secteur de la main de Mendilibar, Juncà est clairement meilleur quand il porte le ballon dans le camp adverse. Sa vitesse et puissance sont des atouts de choix balle au pied lors des phases offensives qui se terminent souvent par des centres précis (10 passes décisives en 51 matches avec Eibar toutes compétitions confondues, ndlr). En guise de comparatif, Hiroki Sakai compte 5 passes décisives en 57 matches avec l’OM. Ci-dessous un doublé de passes décisives du latéral d’Eibar lors de la victoire des siens contre Leganés (2-0) en avril dernier.

Si sa qualité de centre est indéniable, celle de tir l’est beaucoup moins. Le défenseur a tenté 7 frappes en Liga avec le club armero depuis son transfert mais n’en a cadré aucune. Malgré d’autres offres, Juncà avait choisi Eibar : « c’est une ville tranquille, moi aussi je viens d’un petit village et c’est une idée qui me plaît ». La tranquillité, pas vraiment ce qu’il trouverait à Marseille et au Vélodrome s’il venait à signer. Juncà va fêter ses 24 ans mercredi et a encore toute sa carrière devant lui, sa marge de progression est donc encore importante. En prenant compte des différents paramètres cités, le latéral espagnol serait une bonne pioche à un moindre coût. Assez pour voir le Géronais, sa crête et ses poignets bandés sur la Canebière ?

Nicolas Faure
@Nicomentator

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