Reste-t-il des places à prendre en Selección ?

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La réflexion est une situation bien plus confortable que la contrainte. À quelques mois du coup d’envoi d’un nouveau mondial en Russie, Julen Lopetegui peut déjà cocher les noms d’une grande partie du groupe qui sera avec lui cet été. Pourtant, à petite dose, une légère incertitude plane sur la consolidation de certains postes. Revue d’effectif.

Crédit : Dario Sport

À l’annonce de sa dernière liste pour affronter le Costa Rica de Bryan Ruiz et la Russie en amicale, le sélectionneur espagnol Julen Lopetegui a inséré deux nouveautés : Luis Alberto, le milieu offensif de 25 ans évoluant à la Lazio de Rome, et le retour d’Alberto Moreno, le latéral gauche de Liverpool. Articulé autour d’un noyau solide de joueurs cadres (Pique, De Gea, Ramos, Koke…) et d’habitués récents (Asensio, Isco,Nacho) le groupe a fait quelques malheureux, à commencer par Pedro, Aduriz, Lucas Vasquez ou Oyarzabal. La remarque concerne donc surtout les postes des garçons évoluant dans le secteur offensif, mais d’autre choix sont importants, à commencer par la nouvelle sélection d’Odriozola.

Le jeune latéral droit de la Real, particulièrement étincelant cette saison et auteur d’une passe décisive lors de sa première cape, semble déjà avoir reléguer loin derrière les plans C que sont Mario ou Sergi Roberto. Rien n’indique qu’Azpilicueta ne soit pas dans le coup lors du spint final, mais le repositionnement de l’ancien marseillais dans un charnière à trois après avoir longtemps squatté le couloir gauche de Chelsea ne joue pas sa faveurs face à l’émergence de la concurrence. Le débat des gardiens peu urgent (écoutez nos podcast, on revient en profondeur sur la place du numéro 3), les regards se portent sur le dernier larron du milieu et le profil des neufs pures qui pourront prétendre au rôle.

Over-performing

Pour la première question, tout semble dépendre de la forme du moment. Dans son schéma à un seul pivot, Julen Lopetegui peut enfin compter sur des joueurs capable d’endosser la chasuble de remplaçant de S. Busquets. Sous le mandat de Vicente Del Bosque, le barcelonais n’avait droit de souffler qu’à la grâce de la reconversion de San José au poste, tandis qu’il a fallut attendre les derniers mois précédent l’Euro pour que Bruno Soriano ne soit intégrer au groupe. Cette fois-ci, pas de bricolage de dernière minute, et seule la performance sera le juge de paix entre un Asier Illarramendi qui a pris de l’épaisseur depuis son passage avorté à Madrid, un Sergi Roberto revanchard, un Javi Martinez désormais central et d’éventuels jeunes pousses qui auraient crever l’écran (Rodri ?). Les paris allemands et anglais (Camacho, Roque Mesa) sont bien figés dans le rétroviseur. Les « numéros 8 » sont, eux, connus.

Ailleurs, le combat peut faire rage au poste de latéral gauche. Le retour de Moreno gonfle à 4 le nombre de prétendants : Jordi Alba sera titulaire, mais derrière on retrouve Marcos Alonso, Monreal (s’il n’est plus un central), et Nacho qui à déjà dépanné au poste en selection (en Italie). Sergio Escudero, souvent bon avec Séville malgré la rotation, avait tout de l’outsider l’an passé mais apparaît loin dans la hiérarchie. Au niveau des centraux, les hommes sont trouvés : Sergio Ramos, Pique, Nacho seront du voyage, certainement en compagnie de Bartra, souvent très bon avec la Roja.

Reste donc les avant-centres. Et c’est assurément le point le plus brumeux du deal. Est-ce que la Roja partira avec deux pointes ? Si oui, les heureux élus peuvent être Morata et Diego Costa, si tant est que les garçons soient performant. En imaginant que ce soit le cas, les 23 joueurs seraient déjà connus, en imaginant les deux plans comme sur ces visuels.

 

                          

3 gardiens : Reina, De Gea, Kepa/Rico

7 ou 8 défenseurs : Carvajal, Odriozola, Pique, Ramos, Nacho, Bartra, Alba et Moreno/Monreal/Marcos Alonso/ Escudero/ si Nacho est compter comme doublure.

6 milieux: S. Busquets, Illarramendi, Koke, Thiago, Iniesta, Saùl Niguez.

4 ailiers parmi lesquels Isco, toujours considéré en tant que tel par Julen Lopetegui : David Silva, Vitolo, Asensio.

1 ou 2 pointes :

Le rôle de la pointe se jouera, selon les formes, entre Morata, Diego Costa, Iago Aspas, Rodrigo Moreno (ou David Villa, pour les poètes). Le profil sera important, et les tendances de Julen Lopetegui a évoluer à un système sans pointe peut s’avérer décisif dans la décision finale. Il peut en embarquer deux s’il se prive d’un second vrai latéral gauche et d’un ailer de débordement en plus.

Les plans de secours se nomment donc Callejon, pourtant brillant avec Naples depuis trois ans, Suso, Deulofeu, et Luis Alberto, qui est davantage compté comme un élément axial du milieu de terrain. La méritocratie instaurée par Julen lopetegui (Alberto Moreno, Luis Alberto) se mêle -poste oblige- à une forme de réconfort pour certains joueurs en délicatesse en ce début de saison (Vitolo, Asensio).

 

Bruno De La Cruz

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