Athletic – Sans Muniain, quel avenir pour le 4-2-3-1 de Ziganda ?

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Jeudi soir à San Mamés, l’Athletic a perdu bien plus qu’un match de Ligue Europa. Son meneur de jeu Iker Muniain s’est rompu les ligaments croisés et sera absent 9 mois. Un coup dur pour le joueur de 24 ans qui réalisait le meilleur début de saison de sa carrière et pour le système de jeu basque. 

Un cri sourd dans la nuit. Puis des pleurs et l’arrivée de la civière. L’histoire se répète avec Iker Muniain. Le 5 avril 2015, les ligaments croisés de genou gauche le lâchaient. Il lui avait fallu 8 mois pour retrouver les terrains. Dans l’écrin de San Mamés contre Zorya (défaite 0-1), ce sont ses ligaments du genou droit qui se sont rompus. Au départ, les médecins de l’Athetic n’ont voulu y voir qu’une simple entorse du genou. Mais le joueur savait déjà que c’était bien pire : saison terminée. Envolés les rêves de Mondial en Russie, lui qui avait commencé 2017-2018 tambour battant, auteur d’une prestation majuscule contre Málaga lors de la 6e journée. Avec Iñaki Williams, il était virevoltant et on espérait enfin voir Muniain régulier tout au long de la saison et, pourquoi pas, arracher un ticket pour la liste de 23 de Julen Lopetegui, même si les places au milieu sont chères avec la Roja.

Raúl García en remplacement poste pour poste ?

Le natif de Pampelune a été l’un des joueurs les plus réguliers depuis l’intronisation de Kuko Ziganda à la place d’Ernesto Valverde. Chaque fois qu’il a été titularisé (4 fois en 6 matches), Muniain a su être décisif, non seulement dans l’aspect statistique (un but, deux passes décisives) mais aussi dans l’organisation du jeu, membre à part entière de la colonne vertébrale des Leones qu’il compose avec Kepa Arrizabalaga, Unai Nuñez, Mikel San José et Aritz Aduriz. Désormais orphelin de sa mediapunta, l’Athletic doit trouver une solution. Avec le même 4-2-3-1 et son meneur axial ou dans un autre dispositif ? Lorsqu’il a mis Muniain sur le banc, Ziganda a conservé le même schéma avec Raúl García occupant ce poste de 10 derrière Aduriz. Face au 4-4-2 du Valencia de Marcelino, les Basques ne devraient pas innover. Mais à l’avenir ? Raúl García (31 ans) est certes un bon joueur mais il est techniquement moins fin que son cadet. En outre, si certains joueurs se sont démarqués depuis le mois d’août, la faillite mentale des Leones devient problématique et l’absence prolongée de Muniain les affaiblit un peu plus. L’Athletic saura-t-il se relever de ce coup du sort ? Premier début de réponse dimanche à Mestalla.

 

François Miguel Boudet
@fmboudet

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