Et si c’était enfin l’année du retour au top pour le Betis ? Une chose est sûre, cet été, les Andalous ont mis toutes les chances de leur coté pour retrouver la place qui est la leur dans la hiérarchie du football espagnol.

Parce que le recrutement est alléchant
Le mercato du club andalou est de loin celui qui donne le plus envie sur le papier. Avec un Lorenzo Serra-Ferrer, ancien coach du club, qui a pris les commandes de la direction sportive cet été, le club a cette fois cherché à enrôler des joueurs confirmés et avec une certaine expérience de la Liga. Terminé les paris comme on avait pu voir l’été dernier. Les exemples du Mexicain Guardado – passé par le Deportivo et Valence – et de Javi Garcia – qui a déjà porté les couleurs de la sélection – en sont le symbole, et ces deux joueurs devraient faire régner la loi dans l’entrejeu. Sergio León, un des seuls éléments à sauver de la saison dernière à Osasuna, sera quant à lui chargé de faire parler la poudre devant, alimenté par deux virtuoses comme Boudebouz et Victor Camarasa, qui ont du ballon à revendre. Cristian Tello cherchera à enfin confirmer les bribes de talent aperçues au Barça à l’époque. Les arrivées dans le secteur défensif sont un peu moins clinquantes, mais tant Jordi Amat que Zouhair Feddal vont permettre de blinder cette défense centrale, alors que Antonio Barragán vient s’emparer du poste de latéral droit et sera le pendant parfait au très bon Durmisi sur le flanc gauche, arrivé l’an dernier.
🎚🎤😏 pic.twitter.com/xLDODkUdOj
— Real Betis Balompié 🌴💚 (@RealBetis) August 9, 2017
Bon en revanche niveau mise en scène et production c’est pas encore ça amis beticos…
Parce que Quique Setién
Un bel effectif, c’est bien, mais sans chef d’orchestre, ça ne sert à rien. Pour mener à bien leur nouveau projet, et enfin espérer un peu de stabilité, les dirigeants du Betis ont fait appel à Quique Setién. Inutile de le présenter à ce stade, tant ses exploits avec Las Palmas sont connus. Au delà des résultats obtenus, avec une deuxième partie de saison dernière très problématique ceci-dit, c’est pour sa philosophie de jeu qu’il s’est vite distingué comme un des entraîneurs les plus intéressants du paysage espagnol. Avec un style très orienté vers l’attaque et dans un 4-1-4-1 qu’il a remis à la mode en Espagne ou dans un 4-3-3, il sait exploiter au maximum le talent de ses joueurs sur les séquences offensives, et des joueurs comme Jonathan Viera ou Tana en sont le meilleur exemple. Parmi les clés de son idéologie : des latéraux très offensifs, des milieux qui se projettent beaucoup vers l’avant pour arriver en tant que deuxième ligne et conclure les actions, une liberté totale pour les jugones et des permutations permanentes entre les joueurs offensifs. Il faudra cependant surveiller de près sa capacité à gérer le vestiaire.
Parce que le Benito Villamarín, c’est quelque chose
Le public betico est peut-être le plus fidèle d’Espagne, tout en étant un de ceux qui a le plus souffert. La preuve, après une saison médiocre qui s’est terminée avec une quinzième place, et plutôt bien payée vu le niveau du bas de tableau lors du dernier exercice, le club a atteint les 50.000 abonnés ! Le stade a fait peau neuve cet été, avec l’agrandissement de la tribune Gol Sur et l’intégralité des sièges qui ont été repeints. Autant dire qu’il a fière allure ! Avec un stade resplendissant et porté par une belle ferveur populaire, le Betis n’aura pas d’excuse.
Interior Benito Villamarín a 19 de julio de 2017.#Betis #BenitoVillamarin
Imágenes vía: @FrcoJ_betico pic.twitter.com/oxH8KdEBCo— Tintero Verdiblanco ✒️🇳🇬💚 (@ElTinteroVB) July 19, 2017
Parce qu’on veut enfin un derbi sevillano au sommet
Plongé dans des soucis institutionnels, le Betis a souvent vu le Sevila FC, son voisin et ennemi juré, au sommet ces dernières années, enchaînant les titres sur la scène européenne et les grosses prestations sur la scène nationale. Et même si le Betis est toujours reparti digne des derbys entre les deux formations, les Verdiblancos étaient clairement dans l’ombre du voisin hispalense. Cette saison, le club peut donc espérer se rapprocher du niveau de l’équipe dirigée par Eduardo Berizzo. Un derbi sevillano – de loin le plus chaud d’Espagne – au sommet ne pourrait être que bon, à la fois pour les deux équipes mais aussi pour le niveau et l’attractivité de la Liga, comme en témoignent le retour des derbys madrilènes au top depuis le retour en force des Colchoneros.