Deportivo Alavés : Retour sur la première de Luis Zubeldía

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Pour sa première sur le banc du Deportivo Alavés, le tout jeune coach argentin Luis Zubeldía (36 ans) s’est incliné 1-0 sur la pelouse d’une formation de Leganés qui sera encore difficile à bouger. Plus loin que le résultat, quel visage philosophique ce premier match a-t-il esquissé ?

Crédit : Alaves.elcorreo.com

On évitera évidemment de faire un bilan hâtif du style de Luis Zubeldía. L’Argentin, arrivé cet été à Alavés en provenance d’Indepediente Medellin (Colombie) est l’une des attractions de la Liga tant son parcours suscite curiosité et excitation. Il a été, en effet, à 27 ans, le plus jeune entraîneur à avoir débuté en première division argentine, à Lanús. Après le départ de Mauricio Pellegrino, le club basque récupère donc un coach d’avenir, à l’image de ce qu’a fait Hoffenheim (Bundesliga) avec Julian Nagelsmann (30 ans). Pour cette soirée inaugurale, la Liga s’ouvrait avec, comme théâtre, un Butarque pas totalement plein. Avec Leganés d’Asier Garitano comme première opposition, Luis Zubeldía a eu fort à faire.

Le dilemme Wakaso

Outre  un penalty lamentablement frappé par le capitaine Manu Garcia (16′), Alavés s’est vu incapable de porter régulièrement le danger dans le camps adverse (8 frappes, 4 cadrées). Elle a éprouvé les pires difficultés pour aligner une série de relais et défendre efficacement. Rangée dans un 4-2-3-1 assez rigide, la formation de Zubeldia ne s’avance pas comme une forcenée de la possession (52% – 48% en faveur de Leganés) favorisant surtout la prise d’initiative individuelle. Recruté cet été, le Ghanéen Mubarak Wakaso a symbolisé ce constat. Si l’ancien relayeur de Villarreal peut faire beaucoup de bien par son abattage et sa tonicité (51 ballons touchés) et soulager la distribution opérée par Manu Garcia, sa nervosité, ses mauvais choix et son déchet ont été trop préjudiciables. Surtout, il n’a jamais été un joueur très soucieux de ce qui se passe dans son dos. Une aubaine pour Gabriel, l’électron libre de Leganés, buteur et référent du jeu d’Asier Garitano, qui s’est baladé entre les lignes pendant une heure.

« C’est une équipe complètement différente. Nous devons oublier la saison passée »

Luis Zubeldia, entraîneur d’Alavés

Pina et O. Romero déjà gagnants ?

Crédit : https://twitter.com/Alaves

C’est donc avec une certaine logique que Wakaso -et un décevant Sobrino– ont été remplacés par Tomas Pina et Óscar Romero. Également passé par Villarreal, Tomas Pina n’est pas la séduction incarnée, mais il offre un profil de récupérateur précieux pour fermer l’espace entre les lignes, apporter de la puissance et une certaine discipline à la perte du ballon. Mieux équilibré et avec des lignes resserrées, le milieu d’Alavés a pu récolter davantage de ballons qu’Óscar Romero a souvent transformé en quelque chose d’intéressant, comme cette balle glissée à Burgui, qui, de loin, a trouvé l’angle du montant de Cuéllar (81′).

Cette bonne nouvelle s’ajoute à l’essai assez concluant de Pedraza (52 ballons touchés, meilleur total d’Alavés) au poste d’arrière gauche. Prêté par Villarreal (décidément), Alfonso Pedraza est surtout un milieu voire un ailier, sauf qu’avec le départ de Théo Hernandez, Zubeldia veut s’appuyer sur son volume pour donner plus d’amplitudes à ses couloirs. En première période, c’est Pedraza qui a initié les meilleur mouvements, rentrant à l’intérieur à bon escient, bien que peu aidé par un Ibai Gómez aux abonnés absents, sans jamais paraître emprunté sur le plan défensif. Dans ce secteur, la paire Ely-Alexis mérite d’être revue.

En dépit de la défaite et d’un contenu maigrelet, Luis Zubeldía peut s’appuyer sur ce second acte plus satisfaisant pour travailler et préparer la réception de Barcelone. Ce sera une autre paire de manche, mais le coach argentin a déjà pu avancer d’un pas dans la reconnaissance de ses troupes.

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