La Previa Roja Mondial 2019 : Allemagne – Espagne

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Après une victoire inaugurale contre l’Afrique du Sud, l’Espagne peut valider sa qualification pour les 1/8 de finale du Mondial. Mais cette fois-ci, la Roja affronte un adversaire d’un tout autre calibre : l’Allemagne. Certes privée de sa star Dzsenifer Marozsán, la Nationalmannschaft sera la favorite du match. Une situation qui convient mieux à la Selección de Jorge Vilda, sélectionneur confronté à des problèmes tactique. Voici la previa de ce match capital. 

C’était très mal engagé, voire mal barré mais la victoire contre l’Afrique du Sud (3-1), la 1re de l’histoire de l’Espagne dans un Mondial, a lancé la compétition. La Roja a eu la chance de débuter contre la sélection supposément la plus faible du groupe et a pris la tête du groupe B à la différence de buts. La Selección est désormais face à l’ogre de la poule : l’Allemagne, l’une des favorites de la compétition.

L’Espagne est outsider mais en novembre dernier, elle avait tenu en échec la Nationalmannschaft (0-0). « Il pourrait y avoir des similitudes, a estimé Jorge Vilda lors de la conférence de presse d’avant-match. Ce match a servi d’apprentissage pour les deux équipes. C’est la première fois que nous avons été aussi proches de battre l’Allemagne ». Malgré des débuts poussifs contre les Banyana Banyana, la Roja est lancée selon le sélectionneur : « J’adore voir le regards de mes joueurs. Je me suis rendu compte qu’elles se sont mises en mode compétition. C’est une chance d’affronter l’Allemagne car l’Espagne m’a pas eu beaucoup d’options jusqu’à présent. Nous avons l’opportunité de faire l’histoire si nous gagnons. Nous sommes venus pour ça et c’est ce que nous voulons ».

Lors de ce match amical, la Roja était disposée en 4-3-3 sans Jenni Hermoso, blessée, et remplacée en pointe par Mariona Caldentey.

Le choix de l’embarras pour Vilda

Le 4-3-3 proposé au coup d’envoi contre l’Afrique du Sud n’a pas convaincu. Trop de latéralité et finalement trop peu de vitesse. Les entrées conjointes d’Aitana Bonmatí et Lucía García ont apporté de la verticalité certes, mais sans non plus créer de différences incroyables, la Roja s’en remettant à deux penalties pour égaliser puis passer devant les Banyana Banyana.

Jorge Vilda est donc confronté à un problème tactique qui peut conditionner tout le reste de la compétition. La presse espagnole, Marca en tête, a synthétisé les schémas que pourraient utiliser le sélectionneur contre l’Allemagne.

Option 1 : 4-3-3

La solution du statu quo. Vilda ressort le même système et la même composition que contre l’Afrique du Sud et lors du match amical contre l’Allemagne en novembre.

Option 2 : 4-4-2 Losange

Dans ce système, c’est Mariona Caldentey qui paierait les pots cassés et c’est Lucía García, auteure du 3e but contre l’Afrique du Sud, qui serait promue en pointe au côté de Jenni Hermoso. Elle serait cependant en balance avec Nahikari García qui est plus une joueuse de surface. Amanda Sampedro serait mise dans l’axe au lieu d’être positionnée sur un côté. Solution osée contre une équipe comme l’Allemagne mais jouer à 2 devant permettrait de mettre Hermoso dans les meilleures conditions.

Option 3 : 5-4-1

La solution verrou avec un double pivot Virginia Torrecilla-Vicky Losada dans l’entrejeu. Ce système sacrifierait une nouvelle fois Mariona Caldentey mais aussi la capitaine Marta Torrejón. Marta Corredera passerait du poste de latérale gauche à celui de latérale droit, le côté gauche serait pris par Celia Jiménez ou Leila Ouahabi. Le risque d’une telle composition, c’est de n’avoir pas grand-monde dans la surface, sachant que Jenni Hermoso aime décrocher assez bas pour contribuer au jeu.

Option 4 : 4-2-3-1

Une solution intermédiaire. Le double pivot sécuriserait l’entrejeu, Mapi León se décalerait sur le côté gauche, chose déjà faite par Jorge Vilda, et permettrait l’entrée dans le XI d’Andrea Pereira dans l’axe droit. Irene Paredes passerait centrale gauche par conséquent. Marta Corredera serait reléguée sur le banc. Ce système récompenserait aussi les entrées en jeu d’Aitana Bonmatí et Lucía García qui retrouverait son poste de prédilection à l’Athletic. Mariona Caldentey et Amanda Sampedro seraient remplaçantes.

Option 5 : 4-3-2-1

Solution verticale avec un 4-3-3 plus prudent au milieu avec une ligne de 3 milieux devant la défense. Cette fois-ci Mariona Caldentey serait titularisée mais le problème serait le même que lors du premier match par rapport à l’apport offensif. Marta Corredera et Amanda Sampedro seraient hors du XI.

L’Allemagne sans sa star

La Nationalmannschaft est un cador du football féminin : championne olympique en 2016, double championne du monde en 2003 et 2007 et 10 fois championne d’Europe. Deuxième au ranking FIFA, l’Allemagne fait légitiment partie des favorites. Or, à l’image de l’Espagne, le premier match de la compétition a été contrasté contre la Chine. L’essentiel a été préservé avec une victoire étriquée (1-0). Cependant, cette victoire a laissé des traces puisque Dzsenifer Marozsán, blessé au pied, est forfait. La capitaine Alexandra Popp et la gardienne Almuth Schult seront en revanche disponibles.

La joueuse à suivre : Lucía García

La meilleure buteuse de l’Athletic cette saison a choisi son moment pour marquer son tout premier but avec la Roja. En inscrivant le 3e but espagnol en fin de match, la Basque a braqué les projecteurs sur elle, d’autant que son entrée en jeu a amélioré le jeu espagnol et qu’elle a provoqué le second penalty du match. Convaincante, Lucía (on utilise son prénom pour la différencier de l’autre García, Nahikari) a-t-elle gagné ses galons de titulaire ? C’est fort possible. Mais à quelle poste ? À l’Athletic, elle a joué sur le côté, laissant l’axe à Nekane Díez. Dans le contexte de la Roja, elle peut aussi évoluer dans un système à 2 pointes avec Jenni Hermoso même si la véritable buteure pure est Nahikari. A priori, l’Allemagne lui réussit plutôt bien : il y a 4 ans, elle a inscrit un triplé contre les U17 allemandes lors de l’Euro 2015.

Le XI possible

Selon Diario AS

François Miguel Boudet

@fmboudet

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