Liga – Pepe Bordalás, la confirmation avec Getafe

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En à peine deux ans, Pepe Bordalás a pris un Getafe à l’agonie prêt à tomber en Segunda B pour le placer aux portes de la Ligue des Champions. Avec un 4-4-2 à plat agressif, des joueurs en mission et une intelligence tactique évidente, les Azulones participeront à la Ligue Europa. Avec leur redoutable entraîneur aux commandes ? 

Qui aime Getafe ? À peu près personne, mis à part Alfredo Duro, un éditorialiste bien connu du Chiringuito qui s’est souvenu du club de banlieue la saison où le Real Madrid se plantait en beauté. Ce qui rend le club encore plus antipathique. En revanche, beaucoup de monde aimerait avoir une équipe comme Getafe. Pour quelle raison ? Pour José Bordalás. Pour sa 1re saison en Liga, le natif d’Alicante avait hissé les Azulones à la 8e place. Déjà un coup de maître. Il faisait partie de cette génération d’entraîneurs qui avait ferraillé dans les divisions inférieures avant d’enfin obtenir une chance en Primera. Mais au moment de faire le bilan de 2018-2019, Bordalás est le seul à avoir véritablement confirmé. Pablo Machín ? Viré. Asier Garitano ? Viré. Quique Setién ? Débarqué seulement quelques heures après le coup de sifflet final de la 38e journée.

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Schéma de jeu gagnant

Les recettes du succès de Bordalás sont simples sur le papier : 4-4-2 à plat, défense de fer, doble pivote, agressivité, vice, briscards et revanchards. Encore faut-il les mettre en pratique. En l’espèce, Getafe est certainement l’équipe qui a posé problème à toutes les clubs de Liga, sans exception. Jouer au Coliseum Alfonso Pérez est un joli traquenard d’autant plus que – miracle !- le Geta version 2018-2019 a regarni les tribunes du stade d’ordinaire clairsemé. Getafe achève la saison à la 5e place avec un style de jeu reconnaissable et cohérent avec l’image du club.

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La force de Bordalás, c’est qu’il a réussi à maintenir un niveau de performance élevé tout au long de la saison. Malgré le départ de Ramón Planas pour appuyer Éric Abidal au Barça, les Azulones ont non seulement conservé leurs cadres (Djené, Bruno, Suárez, Antunes, Arambarri, Molina, Ángel, Amath) mais se sont également renforcés, avec notamment David Soria qui était le gardien de Séville en Ligue Europa, Nemanja Maksimovic en manque de temps de jeu à Valencia, Dimitri Foulquier positionné au milieu et Jaime Mata, Pichichi de Segunda la saison dernière et devenu international en mars dernier.

La saison dernière n’était donc pas un feu de paille. Bordalás a réussi à prolonger l’état de grâce de Jorge Molina qui fait durer le plaisir à 37 ans bien sonnés. Avec 14 buts et 4 passes décisives, l’ancienne icône du Betis a inscrit près de 30% des buts de son équipe, tout comme Jaime Mata (14 réalisations et 6 assists). Avec seulement 3 attaquants, tous trentenaires, le Geta a inscrit 32 buts sur 48.

Bordalás sur le départ ?

Il s’en est fallu de très peu pour que Bordalás n’envoie son Geta en Ligue des Champions. Peut-être ce penalty de l’ancien Azulón Dani Parejo quand un Valencia mal en point lors de la phase aller était aller gagner au Coliseum. Valencia, un club dont l’ADN correspond à la philosophie de jeu de Bordalás. Ces deux-là seront certainement appelés à travailler ensemble un jour ou l’autre.

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Où sera Bordalás la saison prochaine ? Séville, le Betis, Alavés, le Celta ou encore Villarreal pourraient être tentés par le profil du technicien. Le président Ángel Torres fera tout pour le convaincre de rester mais sait pertinemment qu’à l’image d’une bonne partie de son effectif, le retour de l’EuroGeta ne sera peut-être pas suffisant pour retenir les éléments les plus cotés. À 55 ans, Bordalás a mis du temps pour arriver parmi l’élite, il pourrait être tenté d’aller voir plus haut histoire de rattraper le temps perdu.

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François Miguel Boudet

@fmboudet

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