Valence 2-0 Celtic / Europa League : Remplaçants, garde-à-vous !

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Opposé au Celtic en seizième de finale retour, jeudi soir, à Mestalla (18h55), Valence s’avance de manière prudente et terre-à-terre vers cette rencontre, malgré une prestation maîtrisée à l’aller au Celtic Park (succès 0-2). Ce match sera quand même l’occasion de continuer à impliquer tout son effectif pour Marcelino, y compris les jeunes en recherche de temps de jeu.

Valence ou la question perpétuelle de l’implication totale de son effectif. Mieux dans sa peau, finalement pas totalement guéri de ses problèmes offensifs, mais surtout fatigué par l’enchaînement des rencontres, le club espagnol aborde le 16e finale retour de Ligue Europa face au Celtic dans un état d’esprit plutôt prudent. Un sentiment qui vient totalement contraster avec la qualité du contenu proposé au Celtic Park : une victoire nette et sans bavure (0-2) et cette sensation de domination tactique absolue sur un adversaire trop joueur.

Comprenez une chose, le Celtic n’est plus cette équipe ultra-physique qui transformer le terrain en champ de bataille. C’est un collectif qui veut tâter du cuir et veut faire les choses bien, quitte à exposer ses faiblesses. Son secteur offensif est une vraie menace, son entrejeu aime occuper le camp adverse et créer. Ce paramètre tout le monde l’a intégré chez les Murciélagos, surtout Marcelino qui n’a absolument aucune certitude cette saison sur la régularité de ses protégés d’un match à l’autre. Autant s’avance prudemment quitte à passer pour quelqu’un de trop méfiant.

Un effectif utilisé inégalement par Marcelino

« Je considère que toutes les rencontres sont importantes. On n’a pas le droit de se relâcher et penser qu’on est déjà qualifié. Se reposer sur ses acquis n’est jamais une bonne idée. Notre mentalité doit toujours être de gagner toutes nos rencontres et oublier ce qu’il s’est passé lors du match aller« , a-t-il insisté en conférence de presse, mercredi. « Avec le staff, on va essayer de motiver le groupe pour qu’il se donne à 100%. Il n’y a pas d’autre manière pour arriver à nos fins et se qualifier pour les huitièmes de finale. »

Valence aborde ce match retour avec ce besoin absolu de permettre aux joueurs moins impliqués de prendre du rythme et s’intégrer pleinement à la dynamique de l’équipe. Car il y a des blessés, et pas des moindres comme Rodrigo. Des joueurs qui ne se reposent pas, Ezequiel Garay et Daniel Parejo qui a baissé en régime depuis le Camp Nou, et que les athlètes sans rythme sont avant tout des athlètes sans rythme. Ils sont physiquement ici, mais ils ne sont pas indispensables. Ce sont les boutons de rechange de votre nouveau manteau. Mais quand un bouton saute, il faut le remplacer par le même. A Valence, les boutons sont à l’heure actuelle différents.

Des petits symptômes « Atlético »

En football, la donnée est la même. Pour survivre à l’enchaînement des rencontres, Marcelino n’a pas le choix, il doit faire confiance à tout le monde. A ceux qu’il estime moins sportivement, aux seconds couteaux et aux jeunes. Si on fait un constat implacable de tout ça, on voit que la version 18/19 de Valence est atteinte de tous les maux de l’Atlético de Diego Simeone : difficultés physiques en première partie de saison, manque de réalisme et utilisation de l’effectif inégale. Tout ne va pas si mal car la référence a une sacrée gueule. Il reste à forger à cet ensemble un mental en acier, ça Valence ne l’a pas encore. Encore moins ses joueurs en manque de compétition.

Adeptes des effectifs courts, comprendre une équipe où les postes sont seulement doublés, l’Asturien se retrouve dans une situation où il n’a pas d’autre choix que de permettre aux nécessiteux de devenir des points de repère. L’exemple le plus frappant est celui de Toni Lato. Largué par José Gaya cette saison, le joueur de la Cantera s’est fait pointer du doigt pour ses deux erreurs face au FC Barcelone lors du nul ramené du Camp Nou début février (2-2). Pourtant, sa prestation ce soir-là n’avait rien d’infamante. Elle était même plutôt bonne.

La C3, une épreuve importante pour le développement sportif des jeunes

Utilisé seulement à neuf reprises cette saison, toutes compétitions confondues, le défenseur de 21 ans est le premier gagnant de ce début d’année 2019 chargé et de l’arrivée de la Ligue Europa. Titularisé à l’aller, le voilà avec du temps de jeu, car Gaya a eu des pépins physiques, et un peu de continuité. La C3 sera sa compétition. Et tout le monde est gagnant, en premier lieu Marcelino qui doit pouvoir compter sur quelqu’un de fiable quand Gaya va faire défaut. A l’automne, Lato n’était pas cet homme-là. Clin d’oeil de l’histoire, il y a cinq ans, lors de la campagne 2014, Gaya avait fait ses armes en C3 sous Juan Antonio Pizzi, avant de s’imposer une saison plus tard dans le onze de Nuno.

Les autres noms qui viennent à l’esprit ce sont ceux des autres jeunes de l’effectif : Ferran Torres, et Kang-In Lee, 18 ans tous les deux. Utilisés avec prudence, les deux jeunes de la cantera sont pourtant affamés. Affamés de jouer, de faire leur preuve et de s’imposer. En train de prendre son envol fin janvier, Torres a été rattrapé par le col par Marcelino et remis au pas. Frustrant d’un côté, mais logique de l’autre. La charge de travail physique encaissée par une équipe professionnelle n’est pas adaptée à des organismes encore en développement. Le même problème se pose pour Kang-In Lee qui continue d’exploser les records de précocité, et dont la confiance en lui grandit de jour en jour. Les deux hommes auront leur chance jeudi, Marcelino l’a fortement laissé entendre, mais dans des circonstances différentes. Rien de mieux qu’un peu de confiance pour faire d’une équipe, un vrai groupe. Ou personne ne dépasse.

Les groupes :

Valence va faire un peu tourner, oui, mais Marcelino n’alignera pas d’équipe B. Car la Ligue Europa peut devenir un objet de secours très important pour l’obtention d’un billet en C1 et se faire surprendre maintenant passerait mal. Quelques interrogations à résoudre : Jaume ou Neto dans la cage, question qui ne sera tranchée que jeudi matin, mais l’arrivée de la demie retour de la Copa laisse entendre l’option Jaume. Dans l’entrejeu, la possibilité de voir un duo Soler-Parejo Existe car Francis Coquelin joue avec des problèmes musculaires depuis janvier.

Devant, Denis Cheryshev va débuter. Restera à savoir où. Gonçalo Guedes est aussi un candidat crédible pour intégrer le onze de départ. Tout comme José Gaya, mais au poste d’ailier gauche, Alex Centelles ayant été intégré au groupe. Ferran Torres et Kang-In Lee vont jouer, mais pas sûr qu’ils débutent tous les deux en même temps. Facundo Roncaglia et Geoffrey Kondogbia sont suspendus. Gabriel Paulista, Cristiano Piccini et Rodrigo sont blessés.

Du côté du Celtic, pas de révolution à prévoir par rapport au onze qui a débuté le match aller. La seule nouveauté pourrait être la titularisation du Français Odsonne Edouard en attaque. Blessé de longue date, Kieran Tierney ne reviendra à la compétition que le week-end prochain.

Onze probable

Les chiffres à connaître :

8 – Valence est invaincu à Mestalla depuis huit rencontres en Ligue Europa. Sa dernière défaite à domicile remonte à la 1/2 finale retour de l’édition 2011/2012 face à l’Atlético de Madrid (1-2).

4 – Valence est invaincu face à des clubs écossais à Mestalla. Il n’y a eu que quatre rencontres, face aux Rangers et au Celtic.

1 – En 19 rencontres jouées à l’extérieur en Ligue Europa (base saison 2009/2010), le Celtic n’a gagné qu’une fois à l’extérieur, c’était cette saison sur la pelouse de Rosenborg (0-1). Bilan : 9 matches nuls, 9 défaites.

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