Previa C1 / AS Roma – Real Madrid : l’accalmie ou le naufrage

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Humilié à Éibar en Liga samedi dernier (3-0), le Real Madrid se rend en Italie pour défier la Roma et valider son billet pour les 1/8 de finale de la Ligue des Champions. Sans repères et en plein doute, les Vikingos ont tout à perdre chez les Giallorossi. En cas de défaite et d’une victoire du CSKA Moscou au Viktoria Plzen, la Casa Blanca serait au bord du précipice même dans sa compétition fétiche. 

Quand on parle un peu de « cojones », c’est qu’il y a un « huevo » dans le potage. Après Santiago Solari lors de sa conférence de presse de présentation, c’est au tour de Dani Carvajal de tenir des propos à portée testiculaire. Entré en jeu contre Éibar à la place d’Álvaro Odriozola, blessé, le latéral droit a été contraint d’accélérer son retour sur les terrains. Un mal pour un bien ? Malgré la défaite, marquante, contre les Armeros, ce retour à la compétition anticipé aura servi de tour de chauffe à l’un des cadres merengues. C’est lui qui était désigné pour répondre aux journalistes avant le match contre la Roma. « Demain, un match difficile nous attend, une nouvelle bataille, a expliqué l’international espagnol. Nous voulons être premiers du groupe et nous devons le démontrer. Comme l’a dit le Míster, il faut poser nos cojones mais aussi garder la tête froide et savoir gérer la partie ».

Numéro 6, cadeau empoissonné et attitude : le Real Madrid 2018-2019 face à lui-même

Arrivé en pompier, Santiago Solari est brutalement revenu sur terre ce weekend. La goleada reçue à Ipurua contre un Éibar qui savait tout simplement ce qu’il faisait au contraire de Madridistas naviguant à vue a rappelé que le Real Madrid est au mieux convalescent, au pire complètement aux fraises. Sur le terrain comme en dehors, le bateau des Vikingos ressemble de plus en plus à un radeau de la méduse. Trois points sont à mettre en exergue.

  • La blessure de Casemiro est un problème majeur pour Solari. Clef de voûte du jeu merengue, le Brésilien n’est jamais autant visible que lorsqu’il est absent. Le problème du Real Madrid, c’est qu’aucun milieu de sait travailler contre le 6 auriverde. Le coach argentin peut tenter de se rassurer à voix haute, ce forfait est un coup dur terrible, surtout face à un tacticien comme Eusebio Di Francesco : « chaque match est différent et différents joueurs peuvent remplir cette fonction, y compris des centraux. Il y a Dani Ceballos qui l’a fait et l’a bien fait, certainement mieux contre le Celta que contre Éibar mais le match est différent. Marcos Llorente peut jouer, d’autant que c’est un profil similaire. Il y a Fede Valverde, Toni Kroos. Il y a plusieurs solutions ». Au final, Solari dispose de deux joueurs pas faits pour le job (Ceballos et Kroos) et deux autres trop inexpérimentés, sans temps de jeu et sans confiance. Contre le Celta qui ne joue à rien, cela peut faire illusion ; contre Éibar, cela frise le ridicule. Alors contre la Roma… Le doute est permis et si les Merengues conservent l’apathie qui les caractérise cette saison, les Giallorossi vont se régaler dans l’entrejeu.
  • Que vaut réellement Isco Alarcón ? Toujours encensé, jamais installé, le meneur de jeu est la victime majeure de Santiago Solari. Titularisé aveuglément quasi-systématiquement avec la Roja, l’Andalou n’a jamais fait l’unanimité au Real Madrid, hormis quand il était le taulier du plan B de Zinedine Zidane. Avoir été titulaire lors de la finale de la Ligue des Champions contre la Juventus dans un 4-4-2 rumbo rebaptisé « 4-4-2 Cardiff » n’a pas suffi à propulser le joueur formé à Valencia dans le club des indispensables. Le départ de Cristiano Ronaldo qui, a priori, libérait une place dans le XI, n’y a rien changé. Isco démarre désormais sur le banc depuis 5 matches et n’a joué que 78 minutes depuis le départ de Julen Lopetegui (647 minutes jouées sous les ordres de l’ancien sélectionneur, ndlr). Solari créera-t-il une surprise ce mardi soir au Stadio Olimpico ? Selon plusieurs sources, il tiendrait la corde pour débuter dans l’axe, son poste préférentiel. On parie sur un quitte ou double. Ça sent le joli cadeau empoissonné.

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  • Enfin, comment oublier Sergio Ramos ? Le capitaine est au centre de toutes les attentions, à la fois pour ses déclarations tapageuses au sortir de la déroute d’Ipurua, mais aussi pour les révélations des Football Leaks quant à plusieurs manquements du processus anti-dopage, particulièrement lors de la fameuse finale de Cardiff. « Quand tu n’égales pas l’envie de l’adversaire, dans l’attitude et le rythme, il se passe ce qui s’est passé, a-t-il persiflé samedi. Quand tu n’as pas l’attitude, tout est plus difficile ». Il ne s’agirait pas d’un problème physique mais mental. Selon toute vraisemblance, les deux s’imbriquent, surtout quand on voit les performances de Raphaël Varane et le nombre de blessures depuis le début de saison. Ce match crucial contre la Roma est l’occasion parfaite pour se rendre compte de l’état du Real Madrid. Un autre résultat qu’une victoire mettrait le Madridisme en grand danger avant la dernière journée contre le CSKA Moscou qui a encore un espoir de se qualifier pour les 1/8 de finale et qui a battu les Vikingos à l’aller.

XI possibles

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