Valencia CF : enfin lancé vers le podium ?

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Le Valencia CF vit un début de saison compliqué. Le retard à l’allumage est certain, les matchs globalement sans saveur et les points manquent. L’intégration des recrues est aussi compliquée. Le calendrier n’était pas vraiment favorable aux hommes de Marcelino. Après cette trêve internationale, cela s’inverse. Suffisant pour débloquer la machine ? 

Malgré l’entame de saison plus que médiocre de son équipe (13e au classement et seulement une victoire en 8 rencontres), Marcelino García Toral se montre contre toute attente très confiant quant à la capacité de son équipe à rebondir : « nous disposons d’un effectif à qui on peut exiger une quatrième place. Trois équipes sont à un autre niveau. Nous avons une meilleure équipe et un meilleur potentiel que la saison dernière, bien qu’avec une compétition supplémentaire qui nous épuise beaucoup ». Cela rappelle la prudence avec laquelle l’entraîneur natif de Villaviciosa se prononçait l’année dernière sur sa vision du classement de l’équipe au terme de la saison, ne voulant pas parier sur une présence en Ligue des Champions.

Apprendre de ses erreurs pour mieux rebondir

Le club che est tombé sur un calendrier quelque peu compliqué jusqu’ici en ouvrant notamment le bal à Mestalla contre l’Atlético de Madrid alors que tous les joueurs n’étaient pas disponibles (notamment Gonçalo Guedes sur le plan offensif) et que d’autres éléments étaient encore en phase de rodage (Cristiano Piccini et Mouctar Diakhaby en défense ; Kevin Gameiro et Michy Batshuayi en attaque). A cela s’ajoutait également un enchaînement rapide de plusieurs rencontres.

Gameiro lors de la réception de l’Atletico Madrid en ouverture de la saison. A l’image de Rodrigo et Batshuayi, le Français n’est pas encore assez incisif cette saison. L’animation offensive fait encore défaut à Valence. / Crédits photo : David Gonzalez

Marcelino ne se dédouane pourtant pas de ses éventuelles erreurs et se remet volontiers en question quant à ses responsabilités et son management de l’effectif, et notamment auprès de Rodrigo Moreno qui semble fatigué aussi bien physiquement que mentalement après un été très mouvementé : « je crois que, peut-être, ma décision dans ces circonstances, ont pu lui être préjudiciable. Lui faire accumuler autant de minutes de jeu lui a provoqué une fatigue aussi bien mentale que physique, sachant que c’est un des joueurs qui a pris part à la pré-saison plus tard que d’autres. Cette accumulation résulte en une situation difficile à vivre pour un attaquant à qui on demande de prendre des initiatives et de se montrer audacieux. En ce sens, je ne l’ai pas aidé ».

Un calendrier favorable … et une obligation de remporter les prochains matchs

Désormais, tous les voyants sont au vert pour aller de l’avant et grimper au classement. En effet, si Marcelino se montre si confiant c’est parce qu’il croit que sa dynamique gagnante reste à venir et qu’il ne faut pas juger trop vite les résultats antérieurs de son équipe, comme il a pu le souligner aux micros de la Cadena Ser Valencia : « moi je ne regarde jamais plus loin que le prochain match. Cela fonctionne par dynamiques. Il y a encore quelques semaines, nous remettions en cause l’Atlético et le Sevilla FC et regardez où ils en sont aujourd’hui grâce à leurs dernières victoires. Ce n’est pas mon obsession de regarder le classement ».

Et pour cause: voici le calendrier plus abordable du Valencia CF pour les 5 prochaines journées de Liga. Avec un tel programme, les Blanquinegros se doivent de faire le plein de points. Ils joueront en parallèle un aller-retour contre les Young Boys de Berne en Ligue des Champions League avec l’obligation de l’emporter.

Valencia CF – Leganés
Athletic Club – Valencia CF
Valencia CF – Girona
Getafe – Valencia CF
Valencia CF – Rayo Vallecano

Pour Marcelino, Séville est clairement le principal concurrent pour la quatrième place : « Séville est le principal adversaire, même si le Betis a bien évolué. Nous sommes tous les trois des équipes en compétitions européennes (…) mais en termes de budget, d’effectif et de trajectoire récente avec sa présence suivie en Ligue des Champions et en tant que multiple champion de la Ligue Europa, Séville est l’équipe qui a un statut footballistique plus élevé ».

Garay célébrant son goal contre le Barcelone. L’Argentin est la clé de voute de la défense ché. Son duo particulièrement solide avec Paulista rassure toute une équipe. / Photo via Valenciacf.com

Pour arriver à cette 4e place, Marcelino possède un nouvel atout de taille : la récupération de membres clés de l’équipe et la montée en puissance de leurs automatismes. L’équipe s’est montrée si solide défensivement, grâce à un très bon Gaya – aujourd’hui en passe de devenir le latéral gauche référence de la Roja – et à l’expérience d’une charnière centrale impériale Garay-Paulista. Cristiano Piccini gagne lui quelque peu en confiance sur ses derniers matchs après des débuts complexes. Sans oublier les efforts défensifs solidaires des milieux tels Carlos Soler et le poulpe Geoffrey Kondogbia qui n’est cependant pas convoqué contre Leganés. Le prodigieux retour de Francis Coquelin, qui a démontré tout son potentiel malgré ses longs mois d’absence, ravit également Marcelino : « après tant de mois loin des terrains, tu peux penser qu’il lui soit difficile de s’adapter au rythme de jeu. Mais si tu le vois travailler et s’entraîner, cela te surprend beaucoup moins. C’est un joueur qui transmet beaucoup de valeurs à l’équipe ».

Maintenant, il ne reste plus qu’à se montrer plus effectif et réaliste dans le jeu offensif et transformer les occasions. Car même si, sur le papier, l’équipe est plus compétitive que la saison dernière, Marcelino admet que certains joueurs n’ont pas été à la hauteur du fait de leur condition physique, comme c’est le cas de Michy Batshuayi. Le coach asturien estime, cinglant, que le Belge « n’est pas arrivé en forme, pas du tout en forme même ». Toutefois, MGT martèle sa confiance à base de travail et d’efforts auprès de ses attaquants pour transformer les occasions : « c’est là-dessus qu’il faut travailler, nous avons pleine confiance en nos attaquants et en nos ailiers. Il faut être constants, persévérants et sûrs que les buts vont arriver car ces joueurs ont démontré leur qualité de jeu. Il faut intensifier les efforts pour nous sublimer en attaque ».

Début de saison en chiffre (après 8 matchs)

  • 13e place au classement avec 9 points (une victoire et 6 nuls), à 5 points du top 4
  • 6 buts, tous inscrits par des buteurs différents (Gameiro, Cheryshev, Rodrigo, Batshuayi, Parejo et Garay)
  • 7 buts concédés (3 portería a cero)
  • Gameiro et Batshuayi ont tous deux participé à toutes les rencontres mais ne comptabilisent respectivement que 430 et 350 minutes de jeu
  • Les joueurs les plus utilisés en minutes de jeu sont Neto, Piccini, Gaya et Paulista, tous environ 630 minutes

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