Luis Enrique, Xavi, Míchel : Quel sélectionneur pour la Roja ?

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Crédits : Laacib.net

Le désastre passé, les analyses faites et le constat posé, l’Espagne doit se remettre en ordre de bataille. Les premières échéances vont arriver rapidement, mais qui pour reprendre le fauteuil de sélectionneur ? 

Bien que longtemps maudit, le rôle de sélectionneur espagnol a toujours fait rêver. Dans son histoire récente, la Fédération a à peu près toujours choisi le même profil de sélectionneur : un homme plutôt âgé, avec de l’expérience et qui connaît la Liga. Julen Lopetegui était une exception. Après avoir viré sans ménagement le désormais coach du Real Madrid, Luis Rubiales est face à un nouveau défi de taille. Optera-t-il pour la rupture totale ou la continuité ?

Luis Enrique, Míchel González, Quique Sánchez Flores : les favoris

Ces trois noms collent parfaitement avec l’ancien modèle de la fédération. Habitués de la Liga, avec une grosse expérience et surtout une grosse réputation.

Parmi les noms qui reviennent le plus souvent, Luis Enrique est celui avec le CV le plus intéressant. Son passage au Barça est une réussite, même si la fin laissait à désirer, tant dans le jeu que dans la relation avec la presse. Estampillé Barça malgré un style plus vertical que Guardiola, sa philosophie pourrait faire grand bien à une équipe qui a besoin d’un renouveau. Luis Enrique est un gros caractère, il n’a pas vraiment peur de lancer des jeunes et surtout, il aime avoir des équipes au jeu direct et un bloc compact. Viré du Celta, Juan Carlos Unzué pourrait revenir dans le staff pour travailler les coups de pieds arrêtés. L’ancien adjoint de Luis Enrique a toujours clamé son envie de coacher la sélection espagnole. Il semble avoir l’expérience et les capacités tactiques pour réussir dans ce rôle, même s’il serait encore au second plan.

Toujours sans club depuis sa destitution de Málaga, Míchel González est une énigme. Ses derniers passages à l’OM et en Andalousie restent des échecs cuisants et son passage en Grèce, sa dernière réussite en date, commence à remonter. Pourtant sa cote reste importante en Espagne. Selon Marca, il fait même partie des favoris pour le vestiaire espagnol qui militerait pour son arrivée. Son style plus flou entretien l’incertitude sur ce que donnerait une Roja sous sa houlette. Cela pourrait être le retour fulgurant de la Furia Roja qu’il a bien connu. Alors… ¿Suena Míchel?

Quique Sánchez Flores a été destitué avant la fin de saison par l’Espanyol. Un peu amer, il a sorti la sulfateuse contre ses dirigeants à la tête selon « d’un projet fantôme » et contre ses joueurs par rapport à leur niveau moyen. Sympa la remise en question… La carrière de QSF est particulière. Apôtre d’un style ultra défensif et dépassé, il a ennuyé toute la saison avec les Pericos, tenus à bouts bras par Gerard Moreno. Vainqueur de la Ligue Europa avec l’Atlético de Madrid, son charisme estompent ses limites tactiques. Il ne semble plus avoir le recul suffisant pour faire évoluer sa méthode. Il a pourtant un CV conséquent et la Fédération pourrait tout de même lui confier les rênes de la sélection. Aux dernières rumeurs, il était le 1er choix de Rubiales lorsqu’il a viré Lopetegui.

 Roberto Martínez, Xavi Hernández, Quique Setién : les possibles surprises

Derrière ces trois noms qui font office de grands favoris, on trouve des noms un poil plus excitants mais totalement hypothétiques.

Roberto Martinez fait partie des derniers arrivés sur la liste des potentiels successeurs pour la presse espagnole. L’actuel sélectionneur des Diables Rouges est porté par une Belgique qui assume un déséquilibre total et réussit à empiler les joueurs offensifs avec des résultats intéressant. Son style peut plaire mais la question de sa survie face à un bloc bien en place et à l’aise en contre pose question. Son style, fortement marqué par le foot britannique, apporterait du sang neuf à la Roja, ce qui pourrait être bénéfique. Sauf que l’ancien de Wigan est toujours en course avec la Belgique et surtout sous contrat.

Xavi Hernández, lui aussi, a été cité. Son nom ressemble davantage à un souhait de certains journalistes espagnols qui ont toujours les sacres récents de l’Espagne dans un coin de la tête. Xavi est encore un joueur d’Al Sadd et le voir propulsé numéro 1 de la Roja est improbable à l’heure actuelle. Pourtant la rumeur semble grossir ces dernières heures.

Quique Setién, qui entame sa deuxième saison avec le Betis, figurait parmi les favoris après le départ de Lopetegui. Mais depuis quelques jours son nom ressort de moins en moins à mesure que le projet du Betis prend forme. Rien d’étonnant. Les dirigeants Verdiblancos ne semblent pas décider à libérer leur magicien et l’ancien de Las Palmas n’a pas fait acte de candidature pour le moment. Pourtant sur le papier, il a le style parfait pour faire renouer la Roja avec son passé récent. Apôtre d’un toque malicieux et emballant, son CV est cependant un peu maigre. Avec à peine 3 saisons en Liga, Setién doit encore confirmer, pour le plus grand bonheur de l’afición bética.

Rubiales a annoncé que le prochain sélectionneur serait bientôt connu. Après la trahison de Lopetegui, il doit trouver un homme en qui avoir confiance, un coach capable de fédérer les joueurs, la presse et les supporters. Le nouveau président de la Fédération n’a déjà plus le droit à l’erreur.

Benjamin Bruchet

@BenjaminB_13

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