Zidane, Riquelme, Zamorano : les anecdotes savoureuses du football espagnol #1

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De façon régulière, Furia Liga revient sur les drôles d’histoires et anecdotes concernant des joueurs ou des clubs importants de Liga peu connues du grand public. Place au premier tome !

Les débuts de Zidane gâchés par Albelda. Le 25 août 2001, Zinedine Zidane faisait ses débuts sous la tunique merengue, à l’occasion d’un match de Liga face à Valencia, à Mestalla. En face, un David Albelda de tout juste 23 ans, mais qui avait déjà une belle expérience derrière lui. Chargé d’être au marquage du Français, l’Espagnol lui a fait vivre un tel enfer qu’une fois rentré au vestiaire, le natif de Marseille aurait dit « Mais ça va toujours être comme ça ? » à ses partenaires, lui qui pensait avoir plus de liberté sur le terrain en Espagne qu’en Italie.

source : « Zinedine Zidane, magia blanca » de Santiago Siguero.

Le guet-apens madrilène à Joaquín. S’il y a un joueur qui a des anecdotes en folie, c’est bien Joaquín. Blagueur et très bavard, l’ailier du Betis a notamment raconté comment, lors d’un rassemblement de la sélection espagnole, alors qu’il n’avait que 20 ans, Florentino Pérez a tenté de lui faire du pied. Présent dans les toilettes avec Raúl, il voit le président madrilène entrer. Nerveux, il voit alors les deux madrilènes blaguer. « Comment tu le verrais en blanc lui ? (sous entendu, comment tu le verrais avec le maillot madrilène, NDLR) » lance Florentino, avant que Raúl ne réponde « Président il devrait déjà être blanc ! ». Le président s’est ensuite tourné vers Joaquín : « ne t’inquiète pas, je vais parler avec ton président ». S’il n’a finalement jamais porté le maillot du club de la capitale, il a récemment avoué que le fait de ne jamais y avoir signé restera toujours dans un coin de sa tête.

source : Joaquin dans l’émission « Mi casa es la tuya »

Quand Valerón a voulu rendre service à Boateng. Lorsque le célèbre Kevin-Prince Boateng débarque aux Canaries l’été dernier, avec l’étiquette de grosse recrue médiatique du club, un petit contingent de dirigeants et de membres du staff de Las Palmas vient l’accueillir. Parmi eux, la légende Juan Carlos Valerón. « C’était une surprise de le voir à l’aéroport. C’est une légende du football comme Messi, Cristiano Ronaldo ou Zidane. Il a voulu prendre mes bagages, je lui ait dit que non, c’est impossible qu’une légende comme lui porte mes valises. Je les ai portées moi-même », a confié le Ghanéen lors de sa conférence de presse de présentation.

Source : Boateng lors de sa conférence de presse de présentation le 3 août 2016

 

Crédit : LaNacion.com.ar

Le drôle d’accueil de Van Gaal à Riquelme. En 2002, Juan Roman Riquelme arrive sur la côte catalane avec l’étiquette de prochain crack argentin. A l’époque, le sulfureux Louis Van Gaal était l’entraîneur du FC Barcelone, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accueil du coach néerlandais pour la star de Boca était tout sauf chaleureux, comme l’a expliqué le principal intéressé : « dès le début, c’était bizarre, on m’a présenté puis je suis allé à la conférence de presse avec le président et le coach. On s’est assis, la conférence s’est terminée et Van Gaal m’a dit qu’il devait parler avec moi. Il m’a emmené au vestiaire et m’a montré une table avec plein de vidéos. Il me dit ‘vous êtes le meilleur joueur quand vous avez le ballon, mais quand vous la perdez vous nous mettez en infériorité numérique, ici on a un système et vous allez devoir jouer en tant que puntero (ailier qui participe au jeu) gauche’. Moi, ça ne me plaisait pas, j’aimais jouer à côté du 5. Il me disait que j’étais désordonné, qu’il s’en foutait des passes que je faisais. Après ça s’est compliqué et il m’a sorti de ses compos. Ce n’était pas le Barça d’aujourd’hui, j’aurais aimé jouer comme ça. Mais il a été honnête, et j’apprécie quand les gens te disent les choses en face ».

Source : Riquelme dans l’émission « Animales Sueltos » de América TV

Crédit . colchonero.com

Quand le Mono Burgos déjeunait avec les maçons. Emblématique portier de l’Atlético de Madrid (2001-2004), dont on se souvient notamment à cause de son style particulier, casquette sur la tête, et actuel adjoint de Diego Simeone, German Burgos avait un rituel plutôt sympathique avant les entraînements des Colchoneros. « J’allais aux entraînements très tôt parce que j’aimais prendre mon petit déjeuner avec les maçons qui travaillaient sur un chantier annexe au centre d’entraînement. C’est devenu un rituel, tant pour moi que pour eux, et pour être honnête, je m’amusais comme un fou. Quels déjeuners ! Quels bons moments j’ai passé et qu’est-ce que je mangeais bien ! Plus d’un maçon me disait que c’était impossible que ça arrive avec un joueur du Real Madrid. Des fois je rigolais beaucoup, parce qu’ils me rappelaient mes erreurs sur le terrain. Quand c’était comme ça, je mangeais encore plus pour qu’ils comprennent que je prenais des forces pour m’entraîner à fond », explique l’Argentin.

Source : Burgos lui-même dans le livre « Las mejores anécdotas del Atlético de Madrid »

Les étincelles Valdano-Zamorano. En 1994, Jorge Valdano, grand joueur du Real Madrid, prend les commandes du club après deux saisons intéressantes sur le banc de touche de Tenerife. A l’époque, un certain Ivan Zamorano, qui sortait pourtant d’une incroyable saison 92/93, n’entrait pas dans les plans de l’entraîneur espagnol. Lors d’un entraînement où le coach décide de participer, le Chilien le fauche lors d’un duel. Valdano, toujours au sol, le regarde et lui demande : « tu t’entraînes toujours comme ça où c’est seulement avec les coachs que tu détestes ? ».  Un contact cependant involontaire, comme l’explique le joueur : « c’était le premier entraînement avec le Real Madrid après que Valdano m’a dit que j’étais le cinquième attaquant étranger et que j’avais peu de chances de jouer. Je courrais comme un sauvage, parce que c’est comme ça que je courrais. Valdano est venu jouer avec nous… Le ballon lui est arrivé, je n’ai pas pu me retenir, j’y suis allé fort, je l’ai bousculé dans les airs et il est tombé raide »Si Zamorano a failli être vendu à Stuttgart, il est resté, notamment parce que les Merengues n’ont pas pu attirer Eric Cantona, et les deux parties se sont visiblement réconciliées rapidement, puisque la saison suivante, l’attaquant est devenu indiscutable et a terminé Pichichi avec 28 réalisations en 38 rencontres de Liga.

Source :  ADNradio (radio chilienne)

 

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